Préambule : Patrick Cohen quitte le service public ! Ce commentateur dévoué à la cause de la télé de notre jeunesse, cédera donc sans doute sa place dans ce fameux Rembob’INA. Dommage car on doit beaucoup à son talent pour susciter le légitime intérêt, pour les nombreuses perles qu’il a su exhumer.
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Ce long chapitre sur Zizi Jeanmaire et Roland Petit, a pourtant de quoi intriguer. D’abord il faut être un amateur de show à l’américaine, avec descente du grand escalier, à demi à poil. Ensuite parce qu’on n’est pas forcé d’aimer Zizi, qu’elle ait du brillant tout partout et des plumes aux fesses, ou non.
Cohen avait la main plus heureuse avec d’autres stars de l’époque. Ici à mon humble avis, il se plante.
Voici le profil de l’artiste éponyme en 1971 : 1.55 m, un sourire carnassier, une coiffure à la Louise Brooks et une voix gouailleuse qui est loin d’être déplaisante. Et puis Zizi Jeanmaire et Roland Petit ont les mains libres (et la jambe légère) car ils ont pris la direction du Casino de Paris.
Mais en ce qui concerne les chansons et leur contenu, que l’on doit à JJ Debout, et Roger Dumas, l’impression qu’on n’en a pas pour son compte. A l’époque des Brassens, Montand, Brel et bien d’autres, on s’attend à une certaine qualité, pas à du remplissage.
- Elle aurait interprétée du Serge Gainsbourg et Jean Ferrat. Mais je n’en ai aucun souvenir. Et il est vrai que le couple s’est entouré de nombreux artistes connus, surtout largement en dehors du domaine de la chanson et de la danse.
Et puis les boys qui se donnent bien du mal derrière elle, font en fait pratiquement toujours la même chorégraphie. Étonnant pour une organisatrice et danseuse de ballet classique, mariée de surcroît à Roland Petit, un gars très impliqué dans cet art lui aussi. Cordonnier mal chaussé ?
Sans doute que pour une part, ces divertissements qui nous viennent des USA, ne sont pas notre tasse de thé. A ceci près que les Américains mettent la barre très haut et qu’il est rare que dans les versions filmées (les seules que j’ai vu) qu’on en soit à ce faible niveau. Ceux qui s’occupent de cela aux States, savent qu’ils engagent des billes là dedans et qu’il faut vraiment faire des sans fautes. Roland Petit a travaillé là-bas d’où sa volonté farouche et contre-nature (celle du peuple français) de nous imposer ce sous produit là.
La résultante de tout cela, c’est que ce que certains qualifient de revue « mythique » du Casino de Paris, devient rapidement lassant. Le reste de ces émissions exhumées ne vaut pas mieux.
D’ailleurs le site du Casino affiche cette étrange allusion à l’abattage : « Zizi Jeanmaire, son abattage et ses jambes interminables laisseront un souvenir inoubliable au Casino de Paris, en 1970-72 dans La revue... » – Un terme qui « consacre » habituellement les prestations stakhanovistes d’une prostituée de bas étage.
La « belle » s’est éteinte en 2020 à l’âge de 96 ans. Espérons qu’elle ait abandonné l’illustre rampe du music-hall à cet âge là. D’autres ont continué quasi jusqu’au bout, en faisant leurs adieux chaque année pendant plusieurs décennies.
- Elle s’est arrêtée contrainte et forcée en 2000, alors qu’elle avait 76 ans !
Paris a sa tour Eiffel et Zizi a son “Truc en plumes”, à ceci près que la tour était totalement novatrice alors que Zizi se contentait d’emprunter des ballerines US trop grandes pour elle.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zizi_Jeanmaire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Petit
