Grande histoire des armes. Pouvoir destruction. Mitrailleuse Maxim, grenades. 7/10

Temps de lecture : 3 minutes

Ce récit est garanti « woke-free ».

Préambule :

La mise en garde du « Si vis pacem, para bellum » ne date pas d’hier, mais de l’Antiquité. L’antithèse exagérement pacifiste, n’a été qu’une malheureuse parenthèse.

L’angélisme qui voulait qu’on supprime les armes afin de supprimer la guerre, ne prend plus aussi bien que dans les années “fleurs au fusil”. Lorsque quiconque à l’époque propageait ce regard intéressé sur l’armement était conspué immédiatement par une certaine clique. Même le fait de donner des armes en plastique aux enfants était très mal vu.

***

Ce documentaire est bien foutu, avec d’une part un côté didactique à la portée de tout le monde et d’autre part une sorte de science divertissante. La partie « pédagogique » est appuyée par une imagerie 3D, pas trop envahissante, et qui a des côtés « ligne claire » de BD.

Voilà qui respecte le sacro-saint principe de « divertir et s’instruire ».

***

L’inventeur de la mitrailleuse Hiram Maxim porte un prénom bien connu des paisibles francs-maçons. Il va falloir que vous attendiez de monter de 3 degrés pour comprendre.

Cet ex Américain, naturalisé Britannique, descend d’une famille huguenote française. Son invention a beaucoup servi lors de la première guerre mondiale, et donc en France. On aurait donc pu l’envisager comme une sorte de Ricercare, façon renvoi d’ascenseur à la La Fayette. Mais notre gaillard était « intéressé » et n’avait que faire de toutes ces considérations romantiques.

Deux choses ont guidé sa recherche. D’abord cet épouvantable recul des fusils et ensuite l’énergie dilapidée par l’éjection des gaz. Dans sa Maxim MG 08, il a donc fusionner tout cela pour automatiser la remise automatique d’une nouvelle balle dans l’arme, tout en diminuant de ce fait l’impact de l’arme sur l’épaule.

Dans ce documentaire La Dame de chez Maxim mouille sa chemise en actionnant courageusement une mitrailleuse d’époque. C’est le propre de ces reportages vérité que de nous montrer les choses telles qu’elles sont. Et donc après une salve vigoureuse et diablement efficace sur des pots de peinture bleue, voilà notre journaliste penaude car son arme s’est enraillée.

La grenade à main à présent. C’est une bombe portative à déclenchement différé. Bien lancée, elle est susceptible de faire des dégâts importants, surtout à l’époque des tranchées et autres repères qui concentrent quelques soldats. Et comme le veut la théorie, les nouvelles armes sont contrebalancées par de nouvelles formes de résistance, façon escalade entre les obus et les blindages. La première réaction a consisté à faire des tranchées en zigzag afin de limiter le blast à de plus petits segments.

Et bien entendu l’ennemi a fourbi ses propres grenades. Les Allemands n’ont pas souhaité faire comme les combattants d’en face. Ils ont pensé améliorer le système avec les grenades à manche modèle 24. Même les premiers homo sapiens avaient compris l’intérêt du propulseur pour la distance et la précision du tir. De plus avec ce manche on pouvait envoyer des charges nettement plus lourdes et donc plus assassines.

Plus tard, l’inflation galopante fera décliner ces armes de manière impressionnante. Toutes sortes de sous variétés apparaîtront.

Les commanditaires de ce « spectacle » instructif, ont bien fait les choses.

***

Le fait qu’on s’intéresse aux armes n’exclut pas que l’on comprenne que des réglementations internationales en fixent des limites.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiram_Maxim

https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2018-5-page-45.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grenade_mod%C3%A8le_24

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grenade_(arme)

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire