Résumé. Film. La règle du jeu. Acteurs : Renoir Dalio Carette (1939) 6/10 Aperçu

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Vous trouverez notre avis sur : Avis. La règle du jeu. Film. Renoir / Truffaut / Musset. (1939) 6/10

Un tragi-vaudeville qui fut un bide en son temps.

  • D’abord, il y a un immensément riche métèque… au grand coeur, bien campé par le petit Dalio. Et c’est bien entendu un Rothschild, comme on dit. Et il a les manières de la haute, façon parfaite intégration, mais quand même il a le look petit marchand. On a droit à quelques salves d’antisémitisme classique, l’histoire de nous sortir un couplet sur la tolérance en réaction. Comme de bien entendu.
  • Sa femme nous fait une blonde marquise évanescente et exotique, entre deux âges, mais pas encore tout à fait à la date de péremption. Du fait de sa douceur et de sa beauté triste et théâtrale, elle est « en théorie » convoitée par tous les hommes qui comptent. Cela se bouscule au portillon… ce qui est assez étonnant. Nora Gregor est une comédienne autrichienne mais on pourrait la croire magyar ou de je ne sais quel royaume slave d’opérette.
  • Le troisième côté du triangle amoureux, qui en compte cinq au final, est interprété par le fade Roland Toutain. C’est l’innocent mais aussi le héros du jour. En principe un tel caractère est récompensé à la fin, mais pour lui cela finira mal. Il sera tiré comme un lapin. Et personne ne le pleurera. On ira même jusqu’à maquiller cela en accident de chasse, avec l’accord tacite de tous. Le pas de vague, on s’arrange entre nous, du plus humble au plus grand, est aussi la règle du jeu.
  • Mila Parély incarne l’amante de Dalio (quatrième côté). Cette Polonaise a un physique et jeu moderne, mais son show de femme du monde opiniâtre est gâché par le ton pseudo-aristocratique qu’on l’oblige à prendre. Dommage elle vaut mieux que cela.
  • Il y a forcément un homosexuel maniéré. Et c’est un peu toujours le même Géo Forster qu’on retrouve ici ou là au cinéma. On se doit d’avoir un tel convive.
  • Pierre Magnier figure un Général droit dans ses bottes. Il donne dans le comique de répétition avec ses :« ça devient rare ! ». Il dit cela à tous bouts de champ. Je suppose que l’on doit rire. Je préfère « tiens voilà hallebardier » (Fernand Raynaud).
  • Paulette Dubost n’a pas de mal à jouer la soubrette dévouée. Mais avec cette soumission un peu crétine à sa maîtresse, on se croirait davantage au dix-huitième siècle que dans l’immédiat avant dernière guerre. Bien maigre retour à Musset.
  • Il y a un Italien, bien authentiquement transalpin. Je suppose qu’on doit s‘esclaffer ?
  • C’est finalement Julien Carette en braconnier opportuniste qui s’en sort le mieux. Il y a la sincérité d’un Papageno chez lui (du même dix-huitième siècle)
  • Le pire des acteurs est bien sûr Jean Renoir. Son obstination à vouloir se mettre en scène lui-même démontre son manque de perspicacité. Surtout que c’est lui le « cinquième » côté du triangle. Ce pitre le doit à un rebondissement boulevardier de dernière minute. C’est en effet ce gros balourd pas très convaincant qui devient subitement le seul amour de la marquise. Vraiment n’importe quoi.

A froid et sans a priori, j’ose dire que ce n’est pas un très bon film.

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