Si je t’aime, prends garde à toi. Avis film Nathalie Baye, Jeanne Labrune. 3/10

Temps de lecture : 2 minutes

Ce film de 1998, réalisé par Jeanne Labrune, est d’une rare stupidité.

Il y a là toutes les mauvaises habitudes du cinéma français.

  • Une vedette chargée de faire la retape : ici c’est la pauvre Nathalie Baye qui se compromet. Comment peut-on tomber aussi bas ?
  • Une histoire d’amour / violence inepte.
  • Des personnages caricaturaux.
  • Un cadre flou avec des caches misères de type « ambiances » et « pathos » divers.
  • Les idées ? On les cherche encore.

Cela commence par un train qui s’approche de Mulhouse.

Nathalie Baye dort allongée de travers dans un compartiment. Un mec – comment appeler cela autrement – l’aborde franchement. Il est certes mal joué par Daniel Duval, mais le scénario qu’on doit aussi à Jeanne Labrune ne l’aide pas. Ce personnage est vulgaire à souhait. Mais je suppose qu’on doit le prendre pour un archétype de beau gosse hyper viril. Après trois répliques et quelques cigarettes, elle se laisse prendre au jeu. Et cela se termine au lit bien évidemment. Cette relation subite, proche du sado-masochisme et de la crétinerie, est franchement désagréable à voir. Et à entendre : on aura droit à des « viens me sucer », qui sont loin d’être des messages d’amour.

  • Comprenez bien, ce n’est pas une réaction moralisatrice qui me fait réagir comme cela, mais de la consternation en raison de l’indigence fondamentale de cette histoire. Et puis j’en veux à Nathalie Baye, qui en apportant sa caution d’actrice connue, nous trompe sur la marchandise. Tout sonne faux. Faux affranchis, fausse libération sexuelle… Seule consolation, les houris féministes de maintenant doivent sauter au plafond.

Puis c’est un enchaînement de coups de chaud et de coups de froid. Elle veut se dégager de l’emprise, mais elle y retourne quand même. Je suppose qu’on devrait craindre pour elle. Cela s’éternise comme cela tout au long du film. C’est à dire 110 minutes quand même de n’importe quoi.

Cette obscure réalisatrice/scénariste/écrivaine a dit « L’insolence et l’esprit critique sont une des traditions de notre culture », ce qui nous donne droit de pratiquer ces deux vertus à son encontre. Elle est nulle et elle nous emm… Désolé, c’est elle qui a commencé.

Elle rajoute « J’aime bien prendre la position de l’idiote » et on comprend avec ce film que cela lui va bien.

https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/12/10/jeanne-labrune-prend-la-societe-a-la-lettre_301527_1819218.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Si_je_t%27aime,prends_garde%C3%A0_toi

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