Climat immédiat post 68… en 2019 !
En resituant cette guerre picrocholine entre deux fanfares d’un même village, dans une Suisse assez figée de 1970, on n’a pas trop de mal à faire passer des thèses modernistes plus ou moins légitimes qui étaient dans l’air du temps.
Et donc d’accord pour le droit de vote des femmes.
Texte revu sur :
Et on voudrait, que dans le même lot, on adhère également à cette vague multiculturaliste, progressiste et libératrice. On ne se préoccupait pas alors du relativisme, du je-m’en-foutisme et des joints de marijuana.
Tout ceci est bien moins clair si on le replace en 2019, au moment du tournage.
Les auteurs ont pris soin de faire porter tous les défauts du monde aux traditionalistes de 1970, pour nous faciliter la tache. Comme dans les caricatures de société cramoisie, ils sont mauvais, tricheurs, racistes, sexistes, fétichistes de l’uniforme, amateurs de musique pompier, alcooliques, vieux, gros et moches.
Le film se termine dans une sorte de réconciliation des deux bords, après de rudes batailles. On s’y attendait pratiquement depuis le début.
Les deux acteurs principaux qui sont en lutte frontale ne sont pas mauvais. Mais ils ne remplacent pas un duo Bourvil + De Funès, si à l’aise dans ces situations très datées.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tambour_battant_(film,_2019)
