The bookshop (2018) 5/10 Emily Mortimer, Bill Nighy

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Un film anglais « normal ».

D’une manière générale, je ne parle pas de ces trop nombreux films que je n’aime pas.

J’évoque pourtant celui-ci qui n’est pas mauvais mais qui est passable.

Car il me semble emblématique d’un certain cinéma européen actuel. Un cinéma qui a perdu son dynamisme et son inventivité. En panne d’idées.

C’est basé sur un livre de Penelope Fitzgerald, une sorte de Jane Austen du milieu du siècle dernier.

C’est ici la classique histoire de l’individu face au système. Mais transposée dans les petites proportions villageoises.

L’action se situe dans les années 50.

On assiste au combat inégal d’une jeune femme anglaise contre la classe dirigeante de son village du bord de mer.

Elle est incarnée par l’actrice très anglaise, un tantinet fadasse, Emily Mortimer. Une vraie intello dans la vie.

Elle est sans trop de moyens et veut cependant transformer une vacillante vieille maison en une librairie. La première et la seule des environs.

Les « élites » sous des prétextes divers s’opposent par tous les moyens à cette installation. Ils veulent sans doute garder le privilège de la culture.

Ils agissent d’abord sur un mode incitatif et légèrement dissuasif, puis carrément avec de grosses ficelles légales. Cela en devient parfois pas trop crédible.

La « méchante » est incarnée par l’américaine (on ne dirait pas) Patricia Davies Clarkson.

Mais en fait, tout ce petit monde de province est dans une méchanceté plus ou moins feutrée, plus ou moins apparente. Du simple «gossip » des commères à la rouerie assumée comme pour le personnage interprété par le brillant comédien James Lance.

Seul soutien, un excentrique anglais joué par l’acteur so british Bill Nighy.

C’est un lecteur assidu qui vit dans sa tour d’ivoire.

Elle lui fait découvrir Ray Bradbury et le Lolita de Nabokov.

Attention, la libraire n’est pas une révolutionnaire et ce Lolita lui brûle un peu les mains.

Elle gagne aussi la sympathie d’une petite fille, qui si l’histoire est vraie, deviendra justement l’auteur du livre qui relate cette histoire et l’actrice du dénouement final. Pas crédible.

Il y a 4 à 5 idées maîtresses, dont certaines sont éminemment prévisibles, là où maintenant on en espérerait 40 à 50. C’est un peu comme dans d’autres cinémas européens, dont en particulier la France, où on voudrait que les ambiances lourdes et lentes donnent le change.

Le supposé combat pour la démocratisation culturelle, mené l’héroïne, devrait nous rendre indulgent. Et les acteurs ne sont pas mauvais. Mais franchement, que tout cela paraît dépassé dans la forme.

https://www.imdb.com/title/tt3127022/

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