Une ravissante idiote – Film Brigitte Bardot. Avis. Résumé (1964) 5/10

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Un film bien léger, dont la seule vertu est d’avoir donné un joli sobriquet à Brigitte Bardot. Le tout est dans le titre.

Et dire que ce scénario faiblard serait issu d’un livre ! Charles Exbrayat aurait donc pu écrire une histoire aussi bête que cela !

Le réalisateur Édouard Molinaro n’est guère connu pour faire dans la dentelle. Ici il essaye de donner un ton humoristique british, c’est à dire fait de distance marquée face à des évènements massues. Un flegme proportionnel à l’importance des coups dans les gencives. Le problème c’est qu’il n’y a rien de mesuré, de part et d’autre, mais que du lourd. De quoi plomber l’entreprise.

Pour tenter de nous faire adhérer à cette anglophilie de pacotille, on s’est adjoint les services de l’Américain Anthony Perkins. Cet acteur réputé de Los Angeles, porte bien le chapeau melon.

Par contre, les acteurs français sont bien peu crédibles en habitués des bords de la Tamise. Ils ne paraissent pas trop à l’aise avec l’understatement anglais.

Hans Verner est lui profondément allemand, et donc la langue de Shakespeare ne lui réussit pas du tout.

Et le comédien arménien Grégoire Aslan, donne certes dans l’exotique, mais ne parvient pas à être aussi russe qu’il le devrait.

Le casting est à revoir.

L’intrigue parodique, faite d’espionnage du KGB et des services secrets britanniques, n’est pas plus amusante que cela. La pseudo satire sociale, archi convenue, ne vaut pas grand-chose non plus.

Brigitte Bardot, franchement « blonde » ici, est gratifiée d’un rire cataclysmique en préfabriqué, mi-off mi-on-line, qui n’est pas drôle du tout. C’est clairement une potiche que l’on déplace tout au long de l’affaire.

A cette époque la caméra s’attardait sur les jambes et la poitrine, et donc on nous refait le coup sans arrêt. Y compris en rajoutant des pointillés sur la pellicule, pour objectiver les morceaux à découper. Curieux cet appétence d’alors pour les jambes. Il ne faut pas chercher du côté élancé que donneraient les membres inférieures, par leur taille et leur finesse. Non, ce sont les jambes en soi, en tant que paquets de chair et d’os, qui centrent l’attention. Et pourquoi pas les coudes pendant qu’on y est. Personnellement, je serais pour cette réhabilitation.

Notre brave André Luguet, né en 1882 tout de même, est sorti de la naphtaline pour reprendre du service. C’est un vrai anglophone, il a étudié là-bas.

Michel Legrand est aux commandes de la musique. Mais on est tellement bassiné par le film qu’on ne s’en rend même pas compte. C’est tout dire !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_ravissante_idiote

Brigitte Bardot
Anthony Perkins
Grégoire Aslan
Jean-Marc Tennberg

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