Voyage de Charles de Gaulle en Amérique du Sud – Charles de Gaulle n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il visite le Venezuela, la Colombie, l’Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil.
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Avec un tel titre déjà très aguicheur, à la limite du racolage, on aurait pu en rester là. Mais l’équipe, qui a pris tant de soins à réunir ces documents historiques, voulait laisser sa patte.
D’où un très maladroite scénarisation, située principalement vers la fin qui « dystopie » la réalité et nous présente un De Gaulle assassiné en Argentine. Et comme le voyage ne s’arrêtait pas là, il revient prétendument en songe dans la dernière séquence du périple, située au Brésil. Ce « truc » est franchement inutile et même un peu pitoyable et indécent. Ceci mériterait à peine un 5/10…
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Reste les petits films de haute qualité réalisés en 1964, lors de ce voyage sud-américain de notre grand bonhomme. Ils font rehausser singulièrement la note, même si finalement la réalisation actuelle n’y est pour rien.
J’ignorais tout cela. Et de là où nous nous situons actuellement, c’est à dire en forte plongée de la notoriété de la France, le recul de l’histoire paraît proprement vertigineux.
En ces temps là la « troisième voie » de Charles de Gaulle. Ce concept est intelligent et audacieux. Le geste poursuit l’audacieux redressement qu’il a mené depuis la clandestinité en Angleterre. Il s’est toujours battu pour cette restauration ; à l’origine pratiquement sans moyen et sur sa seule personnalité ; et progressivement en rendant la France plus forte (30 glorieuses, nucléaire etc)
Dans ses derniers voyages, il bétonne à l’international, en s’immisçant dans les failles laissées par les grands blocs. Et ce « en même temps » était bien plus redoutable que les rodomontades ou la conduite pusillanime d’un dirigeant actuel, qui a contribué largement à dégrader notre image à l’étranger.
On est littéralement bouleversé par l’élan populaire de tous les peuples qu’il a rencontré à l’occasion.
Les services d’ordre étaient moins jouaillasses, dans la mesure où notre « monarque » prenait tous les risques (voiture découverte, foules déchaînées, immeubles non sécurisés sur les parcours…) – Un épisode éprouvant a lieu place de France à Buenos Aires. De Gaulle est assiégé par une foule péroniste qui pense voir en lui un président partageant leurs idées : « Perón, de Gaulle, le même combat », « Perón, de Gaulle, troisième voie »
Un passage étonnant nous montre un commentaire « off » de Fidel Castro qui encense de Gaulle, bien que le général ne se soit pas arrêté à Cuba. Castro a lu ses livres ! Comme quoi, « On peut contenter tout le monde et son père ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Voyage_de_Charles_de_Gaulle_en_Am%C3%A9rique_du_Sud
