28 juillet, 10 thermidor, exécution de Robespierre. Anniversaire joyeux ou triste ? 7/10

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NDLR : « Joyeux” 10 thermidor de l’an II, diront certains. Les mêmes s’en iront manger une « tête de veau », vengeurs mais satisfaits, (il n’y en a pas que pour Louis XVI !) – Date funeste pour d’autres

Dont l’ami historien Alain Bischoff, qui s’exprime ici :

La République dévoyée de ce pays ne sait pas honorer ceux qui ont voulu fonder en 1793 une autre république, sociale et démocratique, les vrais républicains. Macron et ses semblables préfèrent les Cavaignac et les Thiers.

Le 10 thermidor an II mouraient Georges Couthon, Joseph Le Bas, Augustin Robespierre, Maximilien Robespierre, Louis-Antoine Saint-Just.

« La société est obligée de pourvoir à la subsistance de tous ses membres, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. »

« Les secours indispensables à celui qui manque du nécessaire sont une dette de celui qui possède le superflu. Il appartient à la loi de déterminer la manière dont cette dette doit être acquittée. » (Robespierre)

« Les malheureux sont les puissances de la terre. Ils ont le droit de parler en maître aux gouvernements qui les négligent. » (Saint-Just)

La chute de Robespierre résulta de la coalition de la peur, de l’égoïsme et de la corruption. Le conservatisme social allait triompher pour longtemps et Cambon put constater bientôt qu’en ne croyant ne supprimer que Robespierre, les réacteurs « avaient tué la République. » La République démocratique était morte, effectivement, avec la disparition de Robespierre, mais les Républicains, les vrais, pas leurs ersatz à la sauce Macron, se souviennent de son message.

***

NDLR : Alors, ça ira, ça ira, ça ira ?

On peut remettre au goût du jour le fameux texte :

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Le peuple en ce jour sans cesse répète,

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Voilà trois cent ans qu’ils nous promettent

Qu’on va nous accorder du pain

Voilà trois cents ans qu’ils donnent des fêtes

Et qu’ils entretiennent des catins

Voilà trois cents ans qu’on nous écrase

Assez de mensonges et de phrases

On ne veut plus mourir de faim

Cela devient ceci bien évidemment :

Voilà cinq cent ans qu’ils nous promettent

Qu’on va nous accorder du pain

Voilà cinq cents ans qu’ils donnent des fêtes

Et qu’ils entretiennent des catins

Voilà cinq cents ans qu’on nous écrase

Assez de mensonges et de phrases

On ne veut plus mourir de faim

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