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Guy Cudell est un bourgmestre plébiscité par les uns et détesté par les autres. Ce personnage affecté envoie une image de fausseté. Seuls les partisans inconditionnels, dont les élus et son équipe qui ont été mis au pas par ce gaillard, feignent de ne rien voir. Encore maintenant peu sont ceux qui osent ouvertement mettre en cause lui est ses méthodes dictatoriales.

Et quand il se fait enlever en 1984 par un René Busschot armé, puis qu’il se libère tout seul, le récit rocambolesque du maire Saint-Josse finit par éveiller de soupçons. Il est pour le moins étonnant qu’il ait pu enlever tout seul ses menottes. Il n’arrivera pas à reconstituer clairement cet évènement.

Le kidnappeur en profite pour tenter de se dédouaner en invoquant un faux enlèvement, dont le plan a été conçu par l’édile.

Sa condamnation à trois ans de prison avec sursis, souligne l’ambiguïté autour de ce dossier bizarre. Les détracteurs crieront à la manipulation. Le précédent de 1982 Jean-Edern Hallier n’est pas si vieux que cela, il aurait pu lui donner des idées. Les fans du maire s’en prendront à ceux qui ne le croient pas en les accusant de conspirationnisme.

Il est clair que ce documentaire n’a pas les moyens de trancher cette épineuse question.

Ce travail de 2022 utilise pas mal du film documentaire réalisé en 1996 par Marie-Hélène Massin, « Le bourgmestre a dit »