American Dad! 8/10 Court métrage animation réussi.

Temps de lecture : 4 minutes

Au centre de la famille Smith il y a le fameux « Dad ». C’est un américain assez borné et très respectueux des valeurs traditionnelles. Il bosse pour la CIA.

Francine ne dénote pas, puisque c’est la classique épouse au foyer.

Ils ont deux enfants plus émancipés. La fille aînée Hayley et le fils cadet, Steve. Hayley à un copain pas très futé, Jeff.

Plus étonnant, voire franchement surréaliste, il y a un poisson rouge qui parle allemand et qui fait régulièrement le commentaire, il s’agit de Klaus.

Roger lui est un être du troisième type. Cet E.T. qui aime se travestir. Il est somme toute bien intégré. D’ailleurs la famille cherche à estomper sa différence aux yeux des autres.

Ces deux derniers caractères permettent à la série de partir bien au-delà de ce qu’on peur faire avec une famille Simpson, somme toute cantonnée dans une sorte de réel des faubourgs.

Depuis 2005 les concepteurs Seth MacFarlane, Mike Barker et Matt Weitzman nous en donnent pour notre argent… d’autant plus que c’est souvent gratuit, si on sait déjouer la pub.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la recette de base est la même que pour les Marx Brothers. C’est à dire qu’on a droit à des gammes savantes sur l’humour de l’absurde. Et c’est bien plus renouvelé que chez les célèbres frères.

Et ce qui pourrait être trop intellectuel est tempéré par de grosses farces, juste quand il faut. On appelle cela le burlesque.

Il est heureux qu’on ne soit pas enfermé dans ce qui ne pourrait être que des jeux d’esprit froids et qui tourneraient à vide. Les Français sont assez fort pour donner dans ce genre décourageant là.

Depuis ces ancêtres du rire, il y a moins de contraintes liées à la censure. Donc cela y va franco. Et dans l’ensemble c’est bien moins lourd qu’on peut le penser à première vue.

Il y en a plus de 300 épisodes et je n’en connais que quelques uns. Et comme c’est du consommable, c’est vite oublié.

Je ne donne ici comme exemple que le dernier numéro sur lequel je suis tombé. « Avions et petites voitures » S14E08

Stan le mari ne revient pas tous les soirs à l’heure. Suite à une réunion d’un clan féminin à la « desperate housewives » le ver est dans le fruit. Francine pense désormais que son époux la trompe avec une collègue de bureau. Quoi de plus classique !

Elle tente de le piéger en se rendant sur les lieux. Elle entend des bruits de consommation de rut, derrière une porte fermée. Elle est désormais convaincue.

La femme censée fricoter avec l’american dad, passe par là et discute le coup avec l’épouse bafouée.

Malgré ses dénégations, Francine s’obstine à la penser coupable et à la voir en ce moment même, foutrement besognée par son mari. C’est de l’humour qui peut paraître absurde mais qui est en fait une belle démonstration de raison obscurcie par la colère. Chacun de nous connaît cela au moins a minima, mais ici le curseur est au maximum. Et comme cela va très vite, cela devient un ingrédient comique subtil.

En réalité, Stan s’adonne à sa passion coupable, les petites autos sur circuit électrique. D’où le bruit, les cris et la fureur. Certains vont reconnaître ici le Circuit 24, le Scalextric.

S’en suit une belle description de retour en enfance. Et l’épouse cherchera donc à le guérir. Il s’agit d’abord d’échanger les culottes courtes contre des habits de vrai mâle.

Alors qu’on pense l’époux en capacité de se sortir d’affaire. Francine découvre que son mari va se rendre à la compétition avec une poupée ultra-sexy. L’histoire est relancée.

L’accompagnatrice, chargée de graisser juste ce qu’il faut le circuit, a un tatouage osé sur tout le corps. Une piste pour voiturette qui mène tout droit à l’intérieur de sa petite culotte. Pile poil où il faut. C’est donc très suspect. Francine va faire un cauchemar érotique à ce sujet.

Stan très penaud va devoir avouer sa faute… ce n’est pas celle que l’on croit. Il n’a pas couché. Il se morfond car il a triché pour gagner la compétition de petites bagnoles. Retour à la case « morale ».

Des histoires B se greffent à dessus. Les scénaristes ne sont pas à court d’idées. Roger rêve d’avoir les fesses en l’air. Il est devenu une hôtesse de l’air, dans une de ces compagnies où l’on pratique l’humour décalé en plein vol. Mais il est lui sérieusement en panne en matière de blagues. Tout ce qu’il ose tombe à plat. Il va déployer des trésors pour essayer de remonter la pente, quitte à prendre de très grands risques. Et bien entendu on délire franchement sur ce thème. Il va finir par faire rire, mais à ses dépens.

Bien évidemment une scène filmée vaut mieux qu’un long discours.

Tentez à votre tour de vous laisser capter. Lâchez prise et vous verrez. Mais rassurez-vous ce n’est pas une addiction. On regarde ici ou là, un épisode, mais on peut très bien s’en passer. C’est avant tout une distraction.

https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Dad!

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