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On voit bien la manœuvre.

*- D’abord, il s’agit de se prendre le fameux train postal Glasgow-Londres, d’une autre manière. L’histoire de prétendre innover. Ce n’est plus Le Cerveau / David Niven qui conduit le scénario ferroviaire, mais un acolyte.

Cette attaque fut une très grosse affaire à l’époque. Au point qu’on a tenté de faire de ces bandits des héros. C’étaient des amateurs et des petites frappes, pour la plupart et d’ailleurs, ils ont vite été repris. Il était quasiment impossible qu’une telle ménagerie criminelle ne fasse pas du bruit. Et puis, ils ont été assez bêtes pour se réfugier dans une ferme juste à côté de leur larcin. Ils y ont laissé des empreintes, malgré les instructions… and so on.

Des héros, je n’en vois pas. Si ce n’est que cette Grande Bretagne du début des années 60, se voulait apache et franc-tireuse. L’ouvrier qui massacrait les Jaguar sur les chaînes de montage passait pour un redresseur de tord. Dans ce climat crypto-communiste, le moindre Louis Mandrin faisait l’affaire.

*- Ensuite, on tente de raviver la flamme en faisant jouer Phil Collins. Il ballade son sourire énervant et sa perpétuelle bonne humeur, tout au long de cette romance. « Dans la vie faut pas s’en faire ». Il nous fourgue également deux bonnes chansons. On ne va pas s’en plaindre.

En 1988, ce boulimique de la scène était déjà un musicien connu. Dès 1976 le groupe Genesis s’adjoint ses services au détriment de Peter Gabriel. Il tente donc là de nous faire son Frank Sinatra. Un pied dans la musique et un pied dans l’écran. A ceci près que le héros de Tant qu’il y aura des hommes en avait davantage sous le capot. En fait il est plutôt dans la catégorie Elvis Presley en ce qui concerne sa faible prestation d’acteur.

Le groupe Genesis est passé à Strasbourg au Hall Rhenus en 1981, avec Phil Collins.

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Dans la vraie histoire Buster Edwards ( Phil Collins ) est un repris de justice. Il est un des 4 planificateurs de l’action. Et ce vol en bande organisée n’était pas une action romantique visant à aider les pauvres ou je ne sais quoi. Ni une promenade de santé visant à moquer les autorités. Ces salauds ont fracassé le conducteur du train Jack Mills au point de lui occasionner des séquelles à vie.

Et s’il est reparti du Mexique pour se rendre, ce n’était pas parce qu’il était plein de remords, ni pour les beaux yeux de sa sainte femme June (Julie Walters) qui aspirait à son fish and chips, plutôt qu’aux tortillas. Non c’est parce qu’il n’avait plus de fric et qu’il a tenté une conciliation avec la police. Verdict, 15 ans de prison tout de même… dont 12. Il finira fleuriste… en apparence.

Ces types là sont dangereux. Et cette réhabilitation sous les traits d’un sympathique Phil Collins est particulièrement critiquable moralement. Cette sous-merde s’est jugée elle-même. Alors qu’il était sous la menace d’une autre lamentable affaire, il a préféré se suicider.

Buster (film)