Voitures de rêve. Find me a classic. Chevrolet Impala 1960. Mat Watson. 7/10

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Quand les automobiles avaient des ailes.

Quoi de plus direct que d’envoyer les voitures au ciel ainsi… grâce à ces empennages.

Le ciel qui les concerne est à double entrée. D’abord c’est ce ciel métaphorique où les portes du paradis sont assez larges pour laisser entrer les immenses bagnoles américaines. Et puis c’est le ciel des avions de chasse et de fusées, où l’imagination des concepteurs se projetait grâce à ces appendices issus de la recherche de la meilleure fluidité. Je n’ose pas dire « de la meilleure pénétration » dans l’air, ce qui risquerait de m’envoyer chez le premier psychanalyste venu (cette fripouille de Gérard Miller ?).

Le premier empennage digne de ce nom serait du à Cadillac en 1948. Il était encore timide. Mais la mode l’a propulsé à des sommets comme pour cette Cadillac Eldorado de 1959. Et là c’est la déchaînement total.

Ces voitures, nous autres enfants terriens, nous les voyions jamais. Même si en théorie, c’était plus facile pour les frontaliers comme nous. Bâle et la Suisse en général adoraient ces immenses vaisseaux.

Elles occupaient nos esprits ces Dinky Toys et autres. J’avais une Cadillac Eldorado Brougham, 1958 et une Chrysler New Yorker Norev (plastique). J’en étais très fier.

Plus tard ma grande sœur nous avait ramené un roman feuilleton coquin où l’héroïne très bondage se baladait dans un de ces corbillards noirs ténèbres.

En ce qui concerne ma génération, elle était à cheval entre ce ailes démesurées et les voitures d’après (fin des années 60 pour simplifier) tout aussi grandes mais bien moins expressives. Les ailes avaient disparu. Les Cadillac Fleetwood Eldorado Convertible, 1971 étaient presque raisonnables.

Lors d’une traversée de l’Amérique du Nord nous avions un de ces engins plus modernes. Et moi, ingrat, je ne me souviens plus duquel. La Renault Rambler, dont nous avons eu un exemplaire, était une tentative de raccrochement à ces gloires passées. On a vite rendu ce véhicule inadapté.

Après cette parenthèse enchantée, le Downsizing a brisé le rêve américain.

Le reportage de ce bon Mat Watson nous mène à cette croisée des chemins. Des femmes bikers voudraient une grosse américaine Rockabilly (cité dans le documentaire) pour assouvir leurs fantasmes de toute puissance à l’ancienne. Mais Mat a beaucoup de mal à les satisfaire pour 15.000 euros. Il finit par tomber sur Ford Galaxie blanche des années 60, qui est dans les prix, mais dont le look est bien trop calme.

Retour à la case départ. En Pologne, dans une grange improbable, un revendeur a une voiture noire au méchant look, qui ne coûte que 14.000 euros. Une Chevrolet Impala deuxième génération (1959 – 1960). Il y a de la poussière et des imperfections, la bagnole un peu nettoyée, reste très présentable. Le mouton à cinq pattes, la bergère, le beurre, la baratte et l’argent du beurre.

Une affaire à peine croyable qui m’aurait bien tentée.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Empennage_de_voiture

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cadillac_Eldorado

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chrysler_New_Yorker

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chevrolet_Impala

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