Avis film Creepshow. Mauvais Romero, Stephen King en idiot. 4/10

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En 1982, le fameux George A. Romero de La Nuit des morts-vivants, s’attaque à la réalisation d’une version film à sketchs, des Creepshow – Contes de la Crypte. Les scripts sont alors de Stephen King. Et cela ne le grandit pas.

Ce ne sont ni les Creepshow TV, Tales from the Crypt de 1989 à1996, ni les résurgences faites à partir de 2019. Et cette version film ne m’a pas convaincu.

Le récit met en scène 5 histoires issues d’un même recueil de bandes dessinées éponyme. Pour faciliter les transition, on y montre un fils vengeur depuis que son père lui a confisqué sa BD. Au final on verra qu’il a commandé la poupée vaudou et qu’il peut piquer son père où il veut. Et il ne s’en prive pas. Pourquoi pas. L’exacerbation des bas instincts est toujours porteuse.

La Fête des pères (Father’s Day) est un joyeux carnage centré sur un défunt trucidé qui n’a pas eu son gâteau de fête des pères. Ils vont tous y passer. Et le mort-vivant délabré aura son gâteau. Ed Harris y laissera la peau lui aussi. Pour une fois le héros western ne sera pas vainqueur. C’est assez faible comme argument.

La Mort solitaire de Jordy Verrill (The Lonesome Death of Jordy Verrill) est une autre de ces fantaisies mi-comiques mi-effrayantes. Un idiot voit un météorite tomber à ses pieds. Il pense pouvoir éponger les dettes de sa ferme miteuse avec. Il se fait des plans. Mais l’eau qu’il a balancé sur l’objet céleste ravive une fonction qui fait se multiplier une herbe envahissante. Lui-même sera gagné par la végétation. Et sans doute toute la planète in fine. L’acteur fait le débile, ce qui colle bien avec le scénario débile. Pauvre Stephen King, mauvais acteur et mauvais scénariste sur le coup.

Un truc pour se marrer (Something To Tide You Over). Voyez-y un jeu de mot assez faible une fois traduit sur marrer et marée. Lorsque intervient ce Leslie Nielsen, qui a déjà des cheveux blancs, il y a plus de 40 ans, on ne sait pas trop si l’on doit « se marrer » ou craindre quelque chose. Et là, il se complique la vie pour faire souffrir et mourir, et sa femme infidèle et son amant. C’est un peu long et pas si effrayant que cela.

La Caisse (The Crate) est un épisode vraiment bas de gamme. On a la collision entre l’horreur animale qui ressurgit d’une vieille caisse, 150 ans après une expédition arctique, et la vengeance d’un vieil homme écrasé par son épouvantable maîtresse. L’une servant l’autre. Bizarre que la « créature » qui est capable d’absorber le même jour deux personnes en entier, ait pu tenir le coup sans manger si longtemps auparavant. L’histoire est tellement « bête » qu’on a envie de zapper.

Ça grouille de partout (They’re Creeping Up On You) est un exploit pour ce comédien E. G. Marshall. Il incarne une version moderne d’un radin de Scrooge, qui est phobique de la saleté et de la vermine. Manque de bol, il sera envahi par les cafards et autres bestioles. Et les insectes seront réellement sur lui.

J’ai passé mon temps à me demander comment la réalisation se débarrassera de tant de parasites si réels… le scénario est muet sur ce sujet. Et l’on n’a pas ce sempiternel bandeau comme quoi on n’a pas fait de mal aux animaux du film. Mystère !

Je n’en reviens pas que ce film médiocre, et très en dessous des « vraies » creepshow-contes-de-la-crypte, ait plu au public et à la critique.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Dr%C3%B4le_de_No%C3%ABl_de_Scrooge

https://fr.wikipedia.org/wiki/Creepshow

https://fr.wikipedia.org/wiki/Creepshow

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