Avis film. Fin d’une liaison. Moore, Fiennes. Sexe, sentimentalisme, rédemption religieuse. 3/10

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Le parti pris de Neil Jordan, ce réalisateur peu brillant, est de laisser ce méli-mélo(drame) se dérouler dans le jus des années 50. Il a réussi son coup dans la mesure où il nous a fait un film ringard et affreusement daté.

The End of the Affair est un des ces autres navets qui jouent à l’affranchi, en ponctuant de scènes d’imitations de sexe, une idylle conventionnelle d’un trio amoureux.

Ce « romantisme » désuet n’échappe pas à l’idée d’un amour total, de personnes à jamais destinées l’une à l’autre ; et ce malgré les accidents de la vie. En cela, c’est classique et barbant. Surtout avec les poses amoureuses de merlans frits de Julianne Moore et Ralph Fiennes ; le couple illégitime.

Quant aux copulations, elles sont très mal filmées. Qui a envie de voir le fessier rebondi de Fiennes faire du péristaltisme sur Moore, la massive ? D’ailleurs Moore n’est jamais bien crédible en hippopotame transi d’amour.

Stephen Rea est un époux forcément peu attirant, voire gauche, bête et moche. Il finit quand même par être raisonnablement soupçonneux mais il n’est pas violent.

Et comme à la base il s’agit d’une histoire de Graham Greene, il y a une filature. Ce n’est pas le fait d’espions mais d’un détective privé et son jeune fils. Cette composante « policière » n’est pas crédible pour un sou, mais se veut paradoxale. En effet c’est l’amant qui déclenche l’enquête en faveur du mari trompé, c’est à dire qu’il tire au bazooka sur son propre pied.

Ça commence à me courir sur le poil d’avoir à faire la critique de tels gâchis. Mais qu’avaient donc en tête les producteurs ? En 1955 ces mélos étaient dans l’air du temps (première adaptation) mais ici en 1999 cela paraît franchement débile.

J’espère franchement que le bouquin, jugé par des spécialistes comme l’un des meilleurs romans de Greene, est plus prenant et moins stupide.

Pas sûr du tout, lorsqu’on apprend que c’est lui qui a semé l’intrigue des bombes et des maladies létales « miraculeuses ». Et tout cela pour finir par des rédemptions religieuses. On tomberait donc dans une « affaire » sulpicienne ! Que ce soit un chemin de croix, j’en suis parfaitement d’accord, sous réserve que ce sont les spectateurs les suppliciés.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fin_d%27une_liaison

https://en.wikipedia.org/wiki/The_End_of_the_Affair

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