Avis. Le Dernier Samouraï. Tom Cruise scientologue japonais. Edward Zwick réalisateur pas cher. 3/10

Temps de lecture : 3 minutes

Si seulement c’était vraiment le dernier !

Depuis Les Sept Samouraïs de Kurosawa en 1954, on en a vu défiler ces nobles guerriers de ces temps anciens. Les Japonais ne sont pas aller de main morte.

Puis, quand il n’y en a plus eu de vrais, des occidentaux on a mis à contribution des gros durs qui n’avaient de Samouraï, qu’un vague air de ressemblance métaphorique, comme pour Le Samouraï de 1967 par Jean-Pierre Melville avec dans le rôle titre Alain Delon.

***

Le Dernier Samouraï de 2003, nous montre une autre espèce. Le blanc qui devient Samouraï.

Si l’on en croit le biopic, Tom Cruise incarnerait un soldat français (tu parles) qui a rejoint le shogun Tokugawa Yoshinobu. A part que Tom Cruise se devait d’être un fier capitaine de l’armée américaine, si l’on voulait attirer vers soi la cible prioritaire des spectateurs US.

Le film est d’une bêtise rare. Il y a très peu d’idées.

Devant nous, ce sont simplement des mâles qui mesurent leur détermination entre eux. Et ces rituels de cour d’école, durent pratiquement d’un bout à l’autre du film. Ah qu’elle est lassante cette musique empathique conventionnelle qui va inévitablement avec.

Cela se passe donc strictement comme pour une meute de petits loups. Lesquels sont plus ou moins disciplinés.

Pour parfaire le côté éthologique, il y a même une belle femelle qui passe par là. Snif snif je l’ai reniflé le premier. C’est le mannequin de premier choix Koyuki Katō.

L’Amérique est sensée promouvoir son savoir-faire militaire au Japs. Dujardin aurait dit chez « les faces de citron ». Des techniques de guerre qui sont utilisées contre les Indiens, mais là ce sera exporté à l’étranger. On n’est pas loin de cette caricature.

Mais comme on est dans les années 2000, les étrangers du soleil levant ont forcément quelque chose à nous apprendre en retour. Cependant cette camelote renvoie en miroir des clichés américains du genre.

Le scientologue Tom Cruise joue le puissant taiseux, comme à l’ordinaire. Affligeant !

  • Qu’on ose dire enfin que sa pseudo-détermination, qui est à peu près sa seule mimique, n’est qu’une façade qui cache mal sa rigidité obtuse et ses limitations intellectuelles évidentes.

Et bien entendu, quelle que soit la manière dont on le traite, l’inoxydable comédien survit à la fin. Il gagne même un premier combat contre une bande de Samouraï, alors qu’il n’est pas préparé à leur art. On se fout du monde.

Le réalisateur de ce film pompeux et vide est l’obscur Edward Zwick.

Et dire que ces « produits » rencontrent un succès public. Interdit au plus de 12 ans sans doute.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Zwick

https://fr.wikipedia.org/wiki/Koyuki_Kat%C5%8D

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Dernier_Samoura%C3%AF

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire