Avis. Le Goût du saké. Ozu – recette dinde au whisky – Résumé. (1962) 8/10

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Voilà un Saké qui a très souvent le goût du whisky, tant ce climat japonais est très occidentalisé. Les bouteilles s’appellent désormais Black & White et Johnny Walker.

  • Ces hommes mûrs sont habillés comme jadis chez nous, avec des complets vestons et des cravates. Les femmes vont au travail en tailleurs.
  • La musique de fond est très européenne finalement.

Les hommes boivent, ils boivent exagérément. Et pas que du Saké. C’est entendu. Sincèrement à de telles doses, c’est de l’alcoolisme profond. De nombreux petits bars leur permettent de s’imbiber au sortir du boulot. La moindre rencontre de potes occasionne des libations.

Mais bien que cela soit dans le titre, ce n’est pas vraiment le sujet. D’ailleurs le titre japonais dit tout autre chose : « le goût du cololabis saira » un goutu poisson d’automne.

On dit que c’est un film sur la solitude. C’est totalement faux. C’est un film qui montre comment bien vieillir et les bonnes stratégies d’évitement de la solitude. Personne n’est seul ici. Et nos gaillards ont le choix.

Dans cette étonnante culture, il semble toujours y avoir une sœur ou une fille, pour que les anciens soient secondées. Ce sont même les vieux papas qui doivent commander à ces aides bénévoles, d’aller se marier avant qu’elles ne deviennent vieilles filles.

Pourquoi tant de sollicitudes de la part de ses sacrifiées ? Parce que le Japon a du mal à se débarrasser des anciennes structures inhérentes à la famille souche. Les Nippons s’étaient habitués pendant des millénaires à faire vivre les générations ensemble. De ce fait laisser quelqu’un seul est l’ultime sacrilège.

Ce n’est qu’après-guerre que l’Occident a réussi à leur vendre le concept libéral de la famille nucléaire. Celle qui coupe les ponts entre les générations, le plus vite possible.

Ce film présente des lignes de force.

Ce père qui prend conscience que sa fille de 24 ans doit prendre son envol. Elle qui n’y est pas préparées et qui rame. L’esprit du mariage arrangé flotte ici encore.

Ce très ancien professeur invité par ses élèves, et qui sont eux proches de la retraite maintenant. Cet vieillard décati vivote et ses disciples oscillent entre la tendresse et le rejet à son égard.

Ces vieux copains qui sont avec des jeunesses et qui s’en portent bien.

Tous ces caractères sont bien dessinés et sympathiques. La vie défile agréablement devant eux. Et ils sont dans l’esprit que tout doit continuer paisiblement comme cela.

Et s’il faut prendre une décision comme celle de laisser partir sa progéniture, il semble qu’on ait le temps d’y réfléchir. Et pourtant l’histoire prouve le contraire. Celui qui était pressenti par la belle pour un mariage d’amour, s’est engagé ailleurs. Il pensait que les carottes étaient cuites.

Un autre beau parti était en embuscade. Mais ne va-t-il pas s’échapper lui aussi. Voilà de quoi faire une bonne blague et une belle frayeur.

Tout cela est très bien raconté et on profite avec ces personnages, de ces micro-évènements et ces subtils rebondissements. Ce qui ne gâche rien, c’est que ces filles sont belles et d’un commerce agréable.

Tout est dans le voyage en quelque sorte, pas tellement dans le but assigné. On se fait vite à cette philosophie.

La jeune tenancière de bar semblait un bon recours à ce monsieur, qui est désormais sans sa fille. Pourtant elle va sans doute lui échapper. Il a du se tromper sur la signification de ses sourires. Il est étonnant que peu de critiques n’aient compris ce passage essentiel là. Le non-dit n’est pas une langue si bien pratiquée que cela.

Et pour tout dire, pour lui, comme pour nous, comme pour le réalisateur dont c’est le dernier film, ce n’est pas si grave que cela. Quelle délicatesse ! La vie est en effet comme cela, avec le plus souvent des petits chemins de travers, qu’on ose prendre ou non. Mais elle mène toujours au mot Fin.

Recette de la dinde au whisky :

Acheter une dinde d’environs 5 kg pour 6 personnes et une bouteille de whisky, du sel, du poivre, de l’huile d’olive, des bardes de lard.

La barder de lard, la ficeler, la saler, la poivrer et ajouter un filet d’huile d’olive.

Faire préchauffer le four (thermostat 7) pendant dix minutes.

Se verser un verre de whisky pendant ce temps-là.

Mettre la dinde au four dans un plat à cuisson.

Se verser ensuite 2 verres de whisky et les boire.

Mettre le therpostat à 8 après 20 binutes pour la saisir.

Se bercer 3 berres de whisky.

Apres une debi-beurre, fourrer l’ouvrir et surveiller la buisson de la pinde.

Brendre la vouteille de biscuit et s’enfiler une bonne rasade derrière la bravate – non – la cravate.

Apres une demi-heure de blus, tituber jusqu’au bour. Oubrir la putain de borte du bour et reburner – non – revourner – non – recourner – non – enfin, mettre la guinde dans l’autre sens.

Se prûler la main avec la putain de borte du bour en la refermant – bordel de merde.

Essayer de s’asseoir sur une putain de chaise et se reverdir 5 ou 6 whisky de verres ou le gontraire, je sais blus.

Buire – non – luire – non – cuire – non – ah ben si – cuire la bringue bandant 4 heures.

Et hop, 5 berres de plus. Ça fait du bien par oû que ça passe.

R’tirer le four de la dinde.

Se rebercer une bonne goulée de whisky.

Essayer de sortir le bour de la saloperie de pinde de nouveau parce que ça a raté la bremière fois.

Rabasser la dinde qui est tombée bar terre. L’ettuyer avec une saleté de chiffon et la foutre sur un blat, ou sur un clat, ou sur une assiette. Enfin, on s’en fout…

Se péter la gueule à cause du gras sur le barrelage, ou le carrelage, de la buisine et essayer de se relever.

Décider que l’on est aussi bien par terre et binir la mouteille de rhisky.

Ramper jusqu’au lit, dorbir toute la nuit.

Manger la dinde froide avec une bonne mayonnaise, le lendemain matin et nettoyer le bordel que tu as mis dans la cuisine la veille, pendant le reste de la journée

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Go%C3%BBt_du_sak%C3%A9

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