Cinéma Ozu. Ligne claire. Traditions. Famille, je vous aime. 8/10

Temps de lecture : < 1 minute

Ce qui caractérise Yasujirō Ozu, c’est qu’il sait raconter des histoires. Et sa prédilection va à de petits drames familiaux ; un brin « exotiques » pour nous, mais non dénués d’intérêt

C’est un cinéma « ligne claire », mais qui pourtant se révèle joliment elliptique. Il y a plein de petits signes avant-coureurs répartis ici ou là. L’idée étant de rendre le scénario le plus lisible possible par des sensibilisations préalables.

Ainsi les abords d’une habitation, les pièces d’une maison, sont bien repérées. Et par la suite, le spectateur n’est pas obligé de se creuser la tête pour comprendre les déplacements des protagonistes. Il peut se concentrer sur le sujet.

Il en résulte une belle économie de moyens. Le découpage des plans est particulièrement soigné. Les images sont réussies avec une maîtrise parfaite du noir et blanc et de ses effets dramatiques.

Il en est de même des personnages que le réalisateur met en place élégamment. Là encore la répartition des rôles est on ne peut plus intelligible.

Avec ces présupposés, on sait que l’ histoire sera bien racontée. Pour couronner le tout, les images sont de belle facture et la psychologie ne s’encombre que d’un minimum de pathos.

A partir de là, il est facile de bâtir une intrigue non déterministe, basé sur un livre de Kazuo Hirotsu. On découvre au fur et à mesure ce dont il retourne, et on participe par son imagination à enjamber de délicieux non-dits.

Si je dois faire un reproche, c’est celui de la musique. Elle est certes discrète mais un peu trop conventionnelle et occidentale à mon goût.

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire