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Le titre anglais de ce film américain de 2020 est « Let Him Go ». Ce qui est bien plus explicite.

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Ce film trop long de 2 heures, se passe en 1961. Les voitures d’époque le prouvent.

Deux grands-parents, incarnés par Kevin Costner et Diane Lane, ont perdu leur fils. Ce jeune monsieur est mort suite à une chute de cheval. Sa femme et lui ont un fils. Il est encore tout jeune.

Les deux rescapés, mère-fils, sont à présent sous la coupe d’un gars qui se prend pour le nouveau père du petit. Il se croit tout permis. Il fait parti d’un clan de vilains, basé en pleine cambrousse, les Weboy. Ces bouseux du genre Dalton, maltraitent la femme et l’enfant, par des excès autoritaires, dont des coups.

On voit plein de cette engeance dans les cowboys. Ne me forcez pas à chanter « OK Corral ».

A présent, les grands-parents qui sont d’un niveau bien supérieur à ces ploucs malsains, sont conscients de l’impasse. Ils tentent de récupérer leur petit-fils, seul ou accompagné de sa maman. Mais ce n’est pas facile.

Le clan de type Dalton fait barrage et n’hésite pas à utiliser la manière forte. La pire étant Blanche Weboy, bien jouée par l’effrayante Lesley Manville. Une sorte de Ma Dalton.

En fait ces gens là défendent mordicus leurs « valeurs » terriennes et qu’ils croient de bon sens, contre celles de ce genre d’intellectuels citadins, qui viennent fourrer leur nez dans leurs affaires. C’est la transposition du combat Démocrates / Républicains.

Ils iront jusqu’à couper les doigts d’une main de Costner à la machette. C’est d’ailleurs là que le film devient improbable. En vérité, cet acte n’a rien de dissuasif, bien au contraire. Il devrait pousser les victimes à porter plainte sur ça et en ce qui concerne le sort de l’enfant. Mais comme c’est un néo-Western, la police locale ne donne pas suite, au contraire.

Décidément les Weboy ne veulent pas laisser le gosse s’en aller. D’où le cri du coeur de la vieill génération « laissez-le partir », qui tient lieu de titre original.

Malgré tout ces déboires, Diane Lane voudrait déménager dans ce Dakota du nord maudit, pour se rapprocher du gamin. Costner en a marre et veut mettre un terme à cette histoire.

Mais comme c’est un Cowboy pur jus, Costner va quand même montrer qu’il a des c…, à défaut d’avoir tous ses doigts. Il ira derechef faire un carnage vengeur chez les Weboy. Feu et sang.

Cependant vers la fin de l’hécatombe, Ma Dalton tue quand même le brave Costner. Puis Diane Lane tue Ma Dalton en retour. La vendetta se termine faute de combattants. Elle récupère son petit-fils et sa bru. Le but initial est atteint. La poudre a parlé !

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Il tombe sous le sens que l’intrigue est calquée sur le schéma Western. D’ailleurs le Wikipédia anglo-saxon n’hésite pas à le classer dans les neo-Western. Un ensemble caractérisé par ses thèmes et ses motifs : les grands espaces, le rebelle antihéros seul contre les méchants, les bagarres aux pistolets (gunfights)… je rajouterais les personnages caricaturaux (ou emblématiques si vous préférez), le combat mythologique, à mort, du bien contre le mal, l’indignation comme moteur initial, le sens de la justice et/ou la vengeance comme principal vecteur…

Kevin Costner (67 ans) et Diane Lane (58 ans) ont pris une sérieuse patine. Voilà ce que c’est de bien vieillir ! Kevin Costner est devenu une belle masse ridée mais toujours iconique. Diane Lane s’est transformée en Indienne Dakota pleine de sagesse. Leur jeu est impressionnant. Dommage qu’ils aient à s’agiter dans un film si moyen.

Les autres acteurs notables sont Kayli Carter, Will Brittain, et Jeffrey Donovan.

La prise de vue est impeccable. Le réalisateur Thomas Bezucha est doué pour organiser cela. Par contre il est moins brillant en ce qui concerne le scénario.

Le public n’a pas tant suivi que cela. Tout comme moi. La prod a récupéré 11.000.000 de dollars pour un investissement de 21.000.000 de dollars.