Avis. The House that Jack Built (2018) Lars Von Trier = serial killer – 8/10

Temps de lecture : 2 minutes

Un film très dérangeant que l’on doit à un cinéaste franchement dérangé. Vivement déconseillé aux âmes sensibles… et aux gens équilibrés !

Vous trouverez ici un avis général rapide.

L’analyse complète se trouve sur : Lars Von Trier = serial killer – The House that Jack Built (2018) 8/10

Le résumé du film se trouve sur :


Lars Von Trier patauge dans les meurtres, les cadavres, la décomposition… Ce n’est pas nouveau. C’est en quelque sorte son milieu naturel. Là où il se sent bien ?

A se demander s’il n’y a pas chez lui sur une étagère, quelques têtes coupées.

Ses premières œuvres sont à peine supportables, tant elles mettent mal à l’aise. On suffoque.

Et il y a quelques perles. Des films qui arrivent à faire cohabiter ces sempiternelles violences avec un certain génie et une respiration. Je pense là à Melancholia, Nymphomaniac, Breaking the Waves


Le film montre comment Jack devient un serial killer. Compte tenu du rôle et du réalisateur, l’interprète Matt Dillon a un lourd fardeau sur le dos. Il s’en sort relativement bien.

Est-ce un biopic ou est-ce une mauvaise hallucination dans laquelle veut nous entraîner le réalisateur ?

Ou bien Lars Von Trier veut-il nous piéger dans de jeu dangereux du plaisir passif de la violence à l’écran ?

Peut-être finalement que c’est le biopic fantasmatique de l’auteur lui-même. Il veut sortir de cette viscosité qui l’accable, par tous les moyens. Il va falloir qu’on le surveille. Il doit être à deux doigts du passage à l’acte.

Quoiqu’il en soit, on ne sait pas non plus si on doit souhaiter bonne chance au meurtrier, toujours sur le point de se faire prendre – c’est un comble ! – ou à la victime.

Von Trier nous livre également une théorie sur la satisfaction de tuer puis de la douleur qui se réinstalle progressivement. Et qui commande donc à nouveau de tuer. C’est carré.

Lars Von Trier nous remet une dose sur le nazisme. Dont les scènes de pelleteuses dans les camps de la mort. Et une évocation ambivalente de l’arbre de Goethe au beau milieu de Buchenwald.

  • Une provocation de plus pour celui qui proclamait sa sympathie pour Hitler au festival de Cannes : «Il n’est pas vraiment un brave type, mais je comprends beaucoup de lui et je sympathise un peu avec lui». Ce qui lui a coûté la palme d’or. Il était bourré mais ce n’est pas une excuse.
  • Il faut faire gaffe. La banalité du mal a coûté cher à Anna. Le comique du mal est loin d’être compris.

Je suis perplexe. Difficile d’être copain avec Lars Von Trier et avec son film. Et visiblement il ne cherche pas à nous plaire. Mais on ne peut nier que son œuvre est franchement originale. Et Lars, très bien placé, a sans doute réussi à se mettre dans la tête d’un vrai serial killer.

Sauve qui peut !

Vous trouverez ici un avis général rapide.

L’analyse complète se trouve sur : Lars Von Trier = serial killer – The House that Jack Built (2018) 8/10

Le résumé du film se trouve sur :

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_House_that_Jack_Built

Matt Dillon
Bruno Ganz
Uma Thurman
Siobhan Fallon Hogan
Sofie Gråbøl
Riley Keough

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