Je reste sur ma faim. Pourtant c’est long et copieux.
Il y a souvent pas mal de bonnes idées dans les films de Terry Gilliam, mais quelque chose ici ne colle pas dans la structure d’ensemble. D’où vient ce goût d’incomplétude et ce sentiment qu’on a à faire à du bricolage ?
D’abord cela est du aux simplifications et aux répétitions excessives.
Les parents du petit Peter Pan du scénario, sont cantonnés à ressasser la même fascination excessive pour les robots ménagers. Ça va une fois. Mais c’est lassant quand tout le matériel de cuisine y passe.
Les nains voleurs se chamaillent. On a compris. Alors à quoi bon multiplier les scènes de conflits internes.
Le gamin et les nains seront toujours menacés mais chaque fois ils s’en sortiront. L’intérêt s’émousse.
Les uns et les autres vont explorer le passé. Mais le passage en revue des différentes périodes devient systématique. Bien sûr que cela permet de varier les gags. Mais pour quoi faire au juste ?
Et que dire de Napoléon qui n’apprécie que les plus petits que lui, et qui met cela à toutes les sauces. Cela devient indigeste à la longue.
Et ce monsieur « DesBois » Robin / John Cleese, et cet Agamemnon / Sean Connery à Mycènes, ou cet imprudent déplacement avec le boutonneux Michael Palin sur le Titanic… On peut avoir le sentiment qu’on a d’abord pris en compte les acteurs qu’on voulait et qu’on construit rapidement un petit sketch autour.
Plus intéressante est la problématique du Bien et du Mal. Avec pour une fois un réel éclairage sur les contradictions théologiques. C’est le bon côté du film. Sans cela, il ne reste pas grand-chose.
A noter aussi qu’en 81 on pouvait se moquer impunément des tares physiques ! En cela, nos censeurs de pacotille vont sans doute faire interdire ce film un jour ou l’autre.
Un film pas trop cher, qui pourtant qui a connu un grand succès et quasi décuplé la mise. Les anglo-saxons semblent apprécier ces grands (et tout petits) dadais qui se confrontent à la réalité et au rêve.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bandits,_bandits
