Beignets de tomates vertes. Film stupide. Kathy Bates, Mary Stuart Masterson. Révolution asexuée. 4/10

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Ce titre, qui nous semble exotique, est plein de promesse d’originalité. Mais il n’en est rien, bien au contraire.

Déjà par sa forme, puisqu’il utilise exagérément le flash-back, sous la forme d’une comédienne mal grimée, Jessica Tandy. C’est la résidente improbable d’une maison de retraite, qui va dérouler le scénario au fil des visites ; à la manière d’un Griot sentencieux. Mme Bates boira chacun de ses mots en essayant de nous faire croire que ce monceau de sottises est intéressant.

Les acteurs sont donc également plan-plan.

La soporifique Kathy Bates est une caricature de femme au foyer de l’ancien temps. Son mari obèse ne s’intéressant qu’à la télévision, elle cherche un moyen de le faire revenir vers elle. Pour cela, elle fréquente une de ces assemblées pour les femmes, basée sur le mode « alcooliques anonymes », et/ou réunion « tupperware ». Ici on vise l’épanouissement avec des méthodes d’éveil peu efficaces. Les Américains adorent ces séances d’auto-accusation en public, suivies de l’énoncé de petits trucs supposés salvateurs. On est dans un remugle de la pensée newborn et donc de l’arrière-pensée de la rédemption par l’auto-flagellation.

Mais bien entendu le salut pourrait venir de l’histoire édifiante racontée par la vieille.

Cela se passe dans le temps, mais quand même après l’époque des Ford T. Dans ce récit interminable, Ruth Jamison (Mary-Louise Parker) et d’Idgie Threadgoode (Mary Stuart Masterson), sont deux copines que tout oppose a priori.

La première est on ne peut plus « rangée » et se conforme aux usages. Elle finira par épouser un mari violent qui la frappera. L’autre est un garçon manqué qui sème la zizanie, mais incarne la saine révolte.

Toutes jeunes, le deux vont d’abord assister jeunes à la mort violente du promis de Ruth qui n’est autre que le frère vénéré de Idgie.

Par la suite, Idgie, la jeune femme décidée et qui ne se laisse pas faire, prendra sous son aile l’épouse menacée. Cela ira jusqu’au désir de meurtre pour ce vilain bonhomme. Et là encore le scénario se mord la queue, la fin est au début.

Cependant bien que tout accuse Idgie, un doute subsiste. La suite verse de plus en plus vers le mélo. Et le teasing fait que certains spectateurs n’abandonneront pas leur poste de télévision. Les rebondissements pleuvent comme des beignets de tomates vertes (on dit ça?) et confirment que ce film est stupide.

Va-t-on savoir enfin ce qu’on peut mettre dans un beignet pareil ? Bon barbecue !

ps: Une histoire pareille ne pouvait avoir été conçue que par une femme. Et en effet il s’agit d’un travail de Fannie Flagg.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Beignets_de_tomates_vertes

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