Boi. Netflix. Comment rater un film. Fausse movida, suspense de mierda, critiques fumistes. 3/10

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2019. Comment réussir à nous embêter royalement, lorsqu’on a les moyens Netflix à sa disposition et qu’on est un débutant qui pense être “jeune”, “branché” et créatif ?

  • On fait dans l’international avec Adrian Pang, Andrew Lua. C’est l’idée très banale d’élargir la cible.
  • On ère dans Barcelone avec plein d’état d’âme. L’état d’âme au lieu des idées, c’est une des vieilles impostures, qui dure depuis des lustres, dans le cinéma français. S’ils nous ont imité, on ne leur a pas fait un cadeau.
  • Pendant près de deux heures, on s’abstient de nous donner les clefs pour comprendre cet étrange attelage VTC (Voiture de transport avec chauffeur) avec d’un côté un bon jeune gars qui conduit et deux asiatiques semi-louches… mais finalement semi-sympathiques ? Ce teasing à deux balles ne prend pas.
  • On rajoute du pathos en veux-tu en voilà. L’histoire que les coups (virtuels) reçus, la peur et les divers stress qui accablent les gentils, nous poussent à la pitié. Du flan ! La guerre taxis-VTC (VTX en non pas Uber comme je l’ai lu ici et là).
  • On fait miroiter le clinquant, le luxe, les belles bagnoles, les beaux costumes, les belles filles. Mais on ne marche pas, outre les produits placés, ce déballage ne rend pas le film plus « riche » (dans le sens « rico » des Espagnols).
  • Pas mieux pour la musique « branchouillarde » qu’on nous assène.
  • Et comme chez tous les scénaristes en panne d’inspiration, Fontana se met lui-même en scène. Ainsi le chauffeur est forcément un bon écrivain en devenir, soumis aux pressions mercantiles des maisons d’édition. Comme sans doute ce scénariste-réalisateur Jorge M. Fontana. Et dire que c’est son premier film. Sinistre présage. Cet entre-soi pue !
  • Ils auraient pu laisser végéter le jeune acteur Bernat Quintana dans ce qu’il sait faire de mieux ; les « soap opera » – c’est ici son premier film. Les suivants n’ont d’ailleurs pas laissé une grande impression.

Netflix que j’ai souvent apprécié, est capable de subventionner de la « mierda ». Autant le savoir. C’est dans le « besoin » qu’on découvre ses ennemis.

Les critiques que l’on trouve sur Internet, se laissent facilement prendre à cette daube. Plutôt de reconnaître que cela ne vaut pas tripette, ils parlent de « film plus intriguant que la moyenne » – ce qui est la cas d’un étron qui pourrait leur tomber sur la tête. Et quand on n’a rien à dire on fait dans le bêtement analogique « des visions poétiques, singulières, mais ancrées dans la banalité quotidienne… un peu à la manière des tous premiers Godard ou des meilleurs Wong Kar-Wai » – à ce demander si le scénario n’est pas aussi dans les cordes de certains prix Nobel de littérature. Quels fumistes !

https://www.netflix.com/fr/title/80173485

https://en.wikipedia.org/wiki/Bernat_Quintana

https://en.wikipedia.org/wiki/Boi_(film)

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