Bugatti, l’ivresse de la vitesse. Ettore, Rembrandt et l’Alsace. 6.5/10

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Chauvins de tous les pays…

A entendre comment le commentateur français écorche le nom de Molsheim, on comprend bien que ce gars de « l’intérieur » n’a jamais mis les pieds sur place, en Alsace.

Ce documentaire de 2016 est allemand et on le doit à messieurs André Schäfer et Oliver Bätz.

Ils nous soumettent cette « théorie » que l’aventure Bugatti ait été avant tout germanique. Bien sûr cela a commencé dans l’Alsace occupée par l’ennemi héréditaire. Bien sûr que cela s’est terminé chez Volkswagen AG. Un peu de décence quand même (je rigole) !

Quand même l’essentiel était bien l’oeuvre d’un ex-italien, qui a créé son meilleur sous le régime français, en Alsace.

Cette Alsace possède ce joyau qui fait saliver tous les vrais amateurs auto : le Musée National de l’Automobile à Mulhouse. Ses Bugatti remarquables sont exposées dans le film sans que jamais ce temple de la belle auto soit citée ! Pourtant c’est sans doute le plus grand musée au monde sur ce thème !

Le récit nous relate, quasi à égalité, l’histoire de deux fils émigrés, Ettore et Rembrandt. On connaît tous Ettore mais Rembrandt n’est pas celui que l’on croit. Ce dernier n’est pas aussi doué que van Rijn. Il a plus sévi dans la sculpture animalière que dans les portraits mythiques.

Son éléphant cabré qui trône comme bouchon de radiateur sur l’invendable Royale est la seule participation notable à l’oeuvre automobile de son frère. Je ne sais pas pourquoi le reportage s’étend autant sur ce frangin suicidaire.

Ettore, que rien ne prédestinait à la réalisation de voiture, était avant tout un dessinateur hors pair. Pour lui la beauté formelle valait autant voire plus que la technicité. Pourtant son esprit libre lui a fait découvrir des merveilles technologiques. Son entêtement à vouloir le beau sans compromis et le plus luxueux, ne lui a pas permis de faire réellement fortune. Malgré un nombre d’ouvriers considérable, qui témoigne d’une aventure prospère, il a toujours été couvert de dettes.

Bien sûr on parle du fil Jean et de son cruel destin.

Le passage chez ces Anglais d’aujourd’hui qui choient tant les Bugatti, apporte cette touche d’humour so british. Même si nous les Français, n’aurions pas cherché si loin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rembrandt_Bugatti

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rembrandt

https://www.arte.tv/fr/videos/069103-000-A/bugatti-l-ivresse-de-la-vitesse/

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