Chinaman. Film danois. Avis, Kinamand. Multiculturel et woke. 5/10

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Le réalisateur Henrik Ruben Genz nous embarque dans un film ultra-classique.

Bien qu’en 2005 on ne comprenait pas encore ce que signifiait l’étiquette « Woke », de nombreux symptômes font qu’on était en plein dedans. Une sorte de Wokisme sans le savoir, à la manière des Monsieur Jourdain. Cette mouvance multiculturelle était flatteuse pour les minorités et surtout les « blancs » courageux qui osaient s’en approcher. Des « justes » !

Bien sûr, il n’y a pas de militantisme là, ni la revendication de compensations. C’est juste l’ambiance qui était comme cela. Et de nombreux téléfilms ont flirté paresseusement avec ces a priori inconscients.

Et donc la communauté chinoise au Danemark est présumée vertueuse. Mais dans l’esprit principalement. Ils ont certes des principes et un code de l’honneur. Il ne faut pas perdre la face vis à vis de ses amis et ses proches. Mais un mariage blanc, qui tromperait les autorités, ne les effraie pas.

Trop bon, trop con… mais les simples d’esprit iront au paradis.

Notre brave plombier Bjarne Henriksen se prend tous les coups sur la tête. D’abord avec sa femme qui veut divorcer et qui manœuvre honteusement en instrumentalisant même leur fils adulte. La salope ! On fait signer n’importe à ce naïf.

Et comme il finira par devoir 8000 euros à sa femme, contre tout bon sens, il acceptera ce faux mariage avec la belle mais fragile Viviane Wu. On lui a promis une compensation financière.

Là encore on flirte avec le néo-colonialisme du marché du cœur. Ah nous les plus jolies Chinoises ! Le gros balourd n’est pas un lapin de la première heure, alors que la carpe Koï est fine et a du charme. Dans cette échelle des valeurs woke, elle sera forcément la récompense de celui qui a fait le premier pas transculturel.

Dès le début de cette fausse idylle, personne dans la salle ne peut imaginer que cela ne se terminera pas par la fusion de ces deux êtres innocents. Tout les sépare et donc dans l’idéal post soixante-huitard, fait de melting-pot « peace and love », tout devra les rapprocher.

Le mélo n’est jamais loin du film romantique. On pourrait même dire qu’il en est un ingrédient indispensable. Et donc la belle Viviane finit par mourir de sa malformation cardiaque inavouée. Notre Bjarne à qui vraiment rien ne réussit, aura un sursaut romantique en partant pour la Chine dispersée les cendres de la malheureuse, selon la coutume et ses dernières volontés.

C’est plutôt bien joué et bien filmé. Mais le synopsis est désespérant de mièvrerie et de platitudes.

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https://en.wikipedia.org/wiki/Kinamand

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