Classmates Minus. Tu veux faire l’amour ? Avis, pire cinéma Taïwan ? Huang Xinyao. 4/10

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Classmates Minus est un film de retrouvailles entre copains, comme il en existe tant d’autres. Un genre qu’affectionne les réalisateurs paresseux.

Il se veut poétique. Ce qui permet, grâce à la « licence » bien connue, de faire à peu près n’importe quoi, sans se préoccuper trop de la cohérence.

Les 4 se réunissent régulièrement pour jouer aux cartes. Ils se chamaillent mais persistent à se voir.

Un artisan maquettiste est un bègue assez extrême, mais qui se paye le luxe de parler normalement dans certaines circonstances. Cela ne tient pas debout. Mais l’irréalité augmente encore, quand la femme bien mûre qu’il convoite, le comprend même sur des minuscules bribes de mots. C’est évidemment quasi métaphorique. Mais au fond de nous, on s’en fout. L’alliance du bègue et de la « vieille », c’est la version orientale de L’Aveugle et le Paralytique.

Poursuivons dans l’incohérence, avec ce modeste réalisateur Shi Mingshuai  qui par hasard se voit proposer une campagne pour la députation, clef en main. Il croit à son destin puisqu’il a loupé le gros lot jadis parce qu’il lui manquait le « 4 ».

L’argument, c’est qu’on recherche un « n’importe qui » inoffensif, pour mieux le manipuler sans exposer les brigands du parti. Il se prêtera au jeu au point d’escagasser fortement ses amis.

Et comme il a été désigné comme le candidat « 4 » à l’affichage, il croit dans sa bonne étoile. Une histoire B le concernant, le montrera partagé entre deux belles femmes. D’un côté sa femme Zhu Zhiying, fine mouche jalouse et de l’autre la secrétaire Zheng Yutong (Valérie, en français dans le texte). Cette belle dévoreuse est impliquée dans son marketing politique. Elle lui dira franchement « tu veux faire l’amour ?» (ça peut servir. On dit comment en taïwanais?)

« Conserve », un petit gros est encore plus crédule que les autres. Il est bardé de porte-bonheurs et amulettes en tout genre.

Il s’est entiché de Pan Huiru, une enseignante alors qu’il était au collège. Il la revoit là par hasard (encore un!), longtemps après et ne comprend pas de suite qu’elle soit devenue une prostituée. Il ne parvient pas à réaliser, même quand ses camarades tentent de lui ouvrir les yeux. Et finalement il se résoudra à lui demander une passe. Mais très philosophiquement, il s’esquivera avec ses illusions et les images de jadis, plutôt que de consommer. De plus, il n’a pas de pognon.

Il y a un quatrième larron est un vendeur d’assurance qui bosse chez un autre ancien camarade de classe. Lequel lui refuse les augmentations et s’achète pourtant une belle bagnole suite à cela. Il va péter un plomb et dire son fait à son supérieur ingrat. Puis il se jettera à l’eau, en complet veston… mais semble-t-il parce qu’il avait envie de se baigner. Il ne m’a donc pas laissé une grande impression.

Ce cinéma taïwanais rêveur n’est pas très bon. Et deux heures de ces bêtises donnent vraiment envie de dormir.

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Réalisation de Huang Xinyao avec pour les 4 vedettes, Zheng Renshuo , Liu Guanting , Natou et Shi Mingshuai

Il a eu quelques prix au 57e Prix du Cheval d’Or, que je préfère appeler 57e Prix du Bourrin d’Or désormais.

Mince il n’y a pas qu’en France que le cinéma creuse sa tombe avec de « l’atmosphère » et que la critique stupide s’en réjouit.

Sachez encore qu’il a coûté 44 855 962 NT$. Débrouillez vous pour convertir, moi j’abandonne.

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https://en.wikipedia.org/wiki/Classmates_Minus

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