En 2016, Iura Luncasu commet un mauvais film Netflix, qui se veut à la fois, romantique, dramatique et réaliste. Et qui ne parvient à aucun des trois buts. C’est bien dommage de me faire ce coup là, vu l’estime générale que j’ai pour le nouveau cinéma roumain.
Ce réalisateur originaire de Bessarabie / République de Moldavie est pourtant prolixe. Pourquoi donc se plante-t-il ainsi ?
Le Bucarest qu’on nous montre, se veut branché et ouvert sur le monde. Mais en réalité il ne fait que d’y adapter les pires tics de la modernité. Avec cette violence mafieuse, ces problèmes de coucherie et tout ce barnum, on se croirait dans un mauvais série B américain. Et pourtant il manque même la rigueur infernale des navets US.
Brouillon, décousu, sans génie, plein de mauvais pathos, psychologie dérisoire, et fait à la va vite, voilà le terrible constat.
On ne va pour autant pleurer dans les chaumières, vu que cela n’a rien de crédible. Et ce n’est m^me pas suffisant pour en faire une comédie.
Une chose est particulièrement démonstrative dans ce mauvais genre. C’est quand on en est réduit, comme ici, à exposer les malheurs de théâtreux et des metteurs en scène. C’est symptomatique d’un cinéma nombriliste, qui s’apitoie sur son sort et ne voit pas au-delà de lui-même.
Il y a bien mieux à faire :
