Oh, Ramona! Avis. Fausses Roumaines, Cristina Jacob, Aggy K. Adams. Vrai ado, Bogdan Iancu. 7/10

Temps de lecture : 4 minutes

Oh, Ramona! est plutôt une bonne surprise. Ce film d’adolescents et de post-adolescents « coming of age » est bien réalisé. Il est conforme à ce qu’on attend des films diffusés sur Netflix. Les codes sont « modernes », à défaut d’être parfaitement originaux.

On y voit donc des ralentis explicites avec des textes incrustés. Il y a néanmoins quelques trouvailles plus originales. Déjà par le parcours non univoque et non nécessairement prévisible, des amours et des intrigues.

On y trouve aussi un détournement « supposé » de la censure, avec le remplacement des « pétards » par des bananes ou les panneaux « adult only » pour cacher l’essentiel, chez ces mineurs.

Est-ce que la romance de toujours a évolué pour autant. Je ne le crois pas. C’est encore une fois ce canevas du collégien humble, voire le plus gris souris, qui va finir par emballer les plus belles. Bref, un rêve de boutonneux à l’américaine.

Cela se passe en toute lumière, sans complexe, grâce à une caméra qui sait se rendre câline ou meurtrière. La vérité toute nue. La nudité véritable. De riches images tout on long, qui aident à maintenir l’attention.

La réalisatrice Cristina Jacob, qui est elle-même une belle fille, montre son intelligence ici, en ne tombant pas dans les clichés féministes et woke. Elle sort de la London Film School. Elle pense être porteuse de messages : pour elle, le film est un instrument que doit utiliser un artiste pour éveiller la conscience du public. Elle a l’astuce de le faire par la voie de la drôlerie.

A noter cependant qu’en dehors des recherches formelles, je ne vois pas trop le message novateur de Oh, Ramona!

La réalisatrice Cristina Jacob, qui est elle-même une belle fille, montre son intelligence ici, en ne tombant pas dans les clichés féministes et woke. Elle sort de la London Film School. Elle pense être porteuse de messages : pour elle, le film est un instrument que doit utiliser un artiste pour éveiller la conscience du public. Elle a l’astuce de le faire par la voie de la drôlerie.

La réalisatrice Cristina Jacob, qui est elle-même une belle fille, montre son intelligence ici, en ne tombant pas dans les clichés féministes et woke. Elle sort de la London Film School. Elle pense être porteuse de messages : pour elle, le film est un instrument que doit utiliser un artiste pour éveiller la conscience du public. Elle a l’astuce de le faire par la voie de la drôlerie.

La réalisatrice Cristina Jacob, qui est elle-même une belle fille, montre son intelligence ici, en ne tombant pas dans les clichés féministes et woke. Elle sort de la London Film School. Elle pense être porteuse de messages : pour elle, le film est un instrument que doit utiliser un artiste pour éveiller la conscience du public. Elle a l’astuce de le faire par la voie de la drôlerie.

Chère et talentueuse Cristina, en tout cas je vous souhaite beaucoup de succès.

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Entrons dans le dur et ce n’est pas de l’appendice mâle dont je voudrais parler. Je laisse à Cristina le soin de vous montrer son thermomètre du désir. C’est dans le film.

Le jeune de 16 ans, d’abord dédaigné puis fortement sollicité, est joué intelligemment par Bogdan Iancu. Ce beau gosse en devenir, quand il est sur son 31, sait être introverti ou extraverti à la demande.

Aggy K. Adams est née en Allemagne, mais elle est parfaitement à l’aise dans son rôle de croqueuse de jeunes hommes roumains. A prière vue c’est une jolie fille. Mais en y regardant bien, elle partage quelques traits avec la décriée Ève Gilles, Miss France 2024. Polémique jury féminin -Mais chez Aggy c’est bien moins grave. Elle peut supporter une pincée de masculinité, et dans son comportement prédateur, et dans sa frimousse balisée de cheveux courts. Son visage à elle est plus allongé et donc bien moins carré. Au début elle ne s’intéresse au jeune héros que parce qu’elle ne s’est pas encore fait de puceau. En roumain on appelle cela un “challenge”.

Holly Horne est une deuxième fausse Roumaine. Cette toute jeune femme anglaise est exceptionnelle. Elle pourrait concourir chez les Miss. Elle incarne le pôle gentille « blonde » alors que Aggy K. Adams est là pour incarner la sulfureuse vamp « brune ». Répartition classique des rôles, avec un code couleur. De part sa nature blonde, elle ne voit pas le mal. En tout cas elle ne le recherche pas. Et même si elle trompe son Jules du moment, c’est pour la bonne cause.

Voilà donc notre héros repoussé puis sollicité par ces deux bombasses de concours. De quoi s’identifier, avant de se prendre la cruelle réalité sur la tronche, au sortir du cinéma. Il est rare que des anges sexuées tombent du ciel.

Il faut citer quand même Melanie Ebanks, une obèse toute puissante, qui a dépucelé quelques « cas » au collège. C’est sans doute la seule incursion de la réalisatrice Cristina Jacob dans un monde plus conceptuel, celui de la mise en situation de la grossophobie. Mais on ne lui en veut pas car c’est fait avec tact et humour. Malgré un nom international c’est la seule Roumaine des tombeuses.

Le film est définitivement feel-good et donc n’espérez pas de drames terribles à la fin. On échappera même à un accident de voiture, c’est dire.

On est à des années-lumière de amor-toxico-2015. Ce qui démontre bien sûr qu’il y a une multitude de façons de s’aimer. L’espèce n’est pas prête de s’éteindre, même si nos « gamins » pensent que la drague n’est qu’un jeu.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Oh,_Ramona!

https://en.wikipedia.org/wiki/Cristina_Jacob

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