Vatican – La cité qui voulait devenir éternelle est un documentaire très professionnel qui tente d’unifier les différents mouvements qui ont présidé à l’édification de la cité du Pape.
A partir du moment où l’on centre l’équation sur Michel-Ange et Jules II on n’a plus à aller très loin. Il suffit d’établir un système radiaire et panoptique centré par ces deux là.
Mais bien sûr rapidement on voit plus large, car Jules II confie les travaux du Vatican et de saint Pierre à Bramante, Michel-Ange et Raphaël. Aucun d’eux n’a à avoir honte de son boulot, et la présence de chacun n’éteint pas celle de l’autre. De plus la chronologie fait qu’ils ne sont pas forcément synchrones.
Giotto, Fra Angelico sont essentiels mais c’est déjà une vieille histoire.
La Rome de Michel-Ange, ce sont des œuvres innombrables, dont certaines sont mieux connues que d’autres. On peut citer ses débuts dans la capitale avec le magnifique Bacchus, au musée national du Bargello et dont on ne pense pas en premier. La Pietà est bien assise dans la basilique Saint-Pierre, mais cette mère dolorosa et son rejeton sont rarement oubliés.
Le projet avorté du Tombeau de Jules II dont le fameux Moïse, sujet qui mériterait à lui tout seul de nombreux développements. La finition du palais Farnèse etc.
Et on ne peut pas vous laisser en plan sans parler du Plafond de la chapelle Sixtine qui fut une révolution…
- Le reportage montre bien en quoi l’habillage de la chapelle Sixtine, n’est pas qu’un simple livre d’images éblouissant sur l’ancien testament. Il y a une face plus sombre et plus intellectuelle dans ces travaux. Il s’agit de ces nombreux personnages contemporains anonymes qui y sont rajoutés et qui portent les attributs du doute (ici le cercle jaune de la judaïté primitive). Lui même se figure ici, dans ce même purgatoire. Ce qui reflète ses interrogations de quasi païen. En fait la période est ébranlée par le schisme protestant.
Il faut bien entendu rajouter la très voyante correction du mauvais projet d’un prédécesseur pour la Basilique Saint-Pierre. Cette immense tâche l’a occupé très tard. Pour mémoire, ce génie est mort en 1564 à 88 ans. Et quand on voit les maquettes initiales, on a en effet échappé au pire !
- Le David est bien entendu à Florence et ne nous concerne pas ici.
Le docu-fiction est bien conçu et pour une fois la 3D n’est pas juste une frivolité. De par sa vision historique dynamique, elle aide à s’en sortir. On comprend mieux ainsi, les différents plans et les exécutions / destructions qui se croisent si souvent.
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Présentation Arte boutique :
https://boutique.arte.tv/detail/vatican-enquete-a-la-cite-des-papes
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Piet%C3%A0_(Michel-Ange)