Kyra Kyralina, Film roumain de qualité. Iulia Cirstea. Codine Panaït Istrati. 7/10

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Kira Kiralina est un film roumain talentueux basé sur un roman du célèbre Panaït Istrati. Cet auteur majeur a bien connu cette région complexe et ces peuplades multiples, pendant sa jeunesse. Il y a donc en lui du roumain, du grec, de l’albanais, du turque, de l’égyptien… et du français !

Dans les années 20-30 le melting-pot était très intéressant. Les positions n’étaient pas encore totalement tranchées et les flux culturels passaient des uns aux autres. On peut parler de tolérance.

On voit cela dans le long-métrage. Et c’est prenant. On rêve d’avoir connu cette époque. Une partie de cette culture semi-orientale, mais bien européenne quand même, nous a été confisquée après la première guerre mondiale. De la même manière, on nous a amputé de l’Europe centrale, après la deuxième guerre mondiale. Et on connaît notre divorce présent avec la Russie blanche. Pauvres de nous !

Mais bien entendu ces années Panaït Istrati furent aussi des décennies d’une rare violence, suite à la destruction de l’Empire ottoman et de la « pax romana » qui régnait plus ou moins sous ce joug. Conflits entre les peuples et même à l’intérieur d’un même peuple. Ici cela se décline jusqu’à l’échelon familial.

Il semble que le sexe ait été une opportunité mais aussi une calamité, en ces temps là.

Iulia Cirstea, une actrice et un top modèle renommé. Elle incarne la jeune sœur de Dragomir et la fille de la mère martyrisée. Elle est d’une beauté incroyable et fait tourner la tête de tous les hommes. Il semble qu’elle ne déteste pas cela. On pourrait ne voir le film que pour elle. Malheureusement elle termine mal ce mélodrame.

Ne la cherchez pas en Roumanie mais à NYC désormais.

Panaït Istrati a été communiste un temps, mais il a fui cette idéologie, en se rendant compte assez vite des dérives épouvantables qu’on doit à cette mouvance.

Son Codine est un livre et un film, terribles. J’ai le souvenir « brûlant » de passages de cet opus de 1963, que j’ai vu très jeune, dont la fameuse scène de l’huile bouillante versée dans la gueule ouverte du dormeur.

Et je constate qu’avec ce Kyra Kyralina de 2014, on est encore dans un registre de cette intensité. Confer les violences et mutilations faites à la mère rebelle.

Ce film est très bien joué par tous les personnages. Et je constate à nouveau la qualité et la vitalité de ce cinéma là.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pana%C3%AFt_Istrati

https://fr.wikipedia.org/wiki/Codine

https://www.iuliacirstea.com/about/

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