Commando sur les Stups. Vengeance-Lynchage, catharsis USA. Furie. Billy Dee Williams. 4.5/10

Temps de lecture : 3 minutes

Ce méli-mélo sans grand intérêt, emprunte un peu partout. Il y a d’abord très clairement une « dose » de French Connection. Et parce que le sujet principal est le démantelement d’un vaste trafic de drogue et parce que cela se passe entre l’Amérique et la France.

Le déroulé est dans la lignée très classique des Sept Samouraïs, des Sept Mercenaires et de tous leurs avatars. Il s’agit de réunir une bande de bras cassés et/ou de soudards, puis d’en faire un commando de choc, en tenant compte de leurs qualités propres mais aussi de tous leurs défauts. Ils font du hors piste « outlaw », c’est la règle. Mais surtout, ce ramassis vengeur de petits qui gagnent contre des gros, correspond au fond western de tant de films ici bas.

En tant que réalisateur, Sidney J. Furie n’est pas un génie mais au moins il fait son boulot. Ce n’est pas de sa faute à lui si le scénario est indigent.

Le héros Nick / Billy Dee Williams en a gros sur le cœur, sa fille ayant été plombée par la drogue. Il se doit d’agir. Ce christ noir veut stopper ce fléau. Il va s’évertuer à réunir d’autres victimes de la poudre blanche « française », ou des proches de victimes, en usant de tous les moyens possibles : sentiments, frustrations, intimidations, toxicomanie, chantages, ruses diverses dont un « émouvant » faux drogué chargé de raviver les mémoires.

Il y a des vieux, il y a une malade, il y a des tordus, et ce n’est pas gagné d’avance.

  • Si l’on en croit leur cinéma, de nombreux américains sont fascinés par ce cycle de frustration, de colère, de vengeance, typique du Far-West – Et pour le moins, ce sont des valeurs qu’ils entretiennent et qu’ils chérissent, colt à la main. Ils ne voudraient pour rien au monde qu’on leur interdise de voir leurs tueurs griller sur la chaise électrique, ce succédané de lynchage. On ne peut les priver de ce barbecue cathartique. Ils sont comme cela et ne peuvent comprendre le rôle d’intercesseur de la justice qui tente de calmer les haines pour privilégier la raison et l’efficacité.
  • Le New York Times ose dire que « C’est un film pour le plaisir… », ce qui démontre bien ce qui précède. On jouit de cette vengeance organisée. Le Chicago Tribune ne dit pas autre chose en parlant « d’un divertissement solide… ».

Revenons à nos moutons à trois pattes. On sent bien que ce brave Billy Dee Williams, le manager du team, est un professionnel sévère mais bon. Il est avant tout dévoué à sa cause et désintéressé. Il ne craint pas les blagues racistes à son endroit.

On voit qu’il est foncièrement généreux. Et donc, selon la morale immanente de ce genre de navets, il ne pourra que réussir. Mais une autre logique, celle des nécessaires rebondissements, fera qu’il y aura de la casse. Inutile de vous ennuyer à voir tout le film, tellement il est surdéterminé. De toute façon 134 minutes c’est bien trop long.

Si vous persistez à croire que ce film montre quelques subtilités, regardez les clichés caricaturaux dont il accable les Français.

https://en.wikipedia.org/wiki/Hit!

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Sept_Samoura%C3%AFs

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Sept_Mercenaires_(film,_1960)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sidney_J._Furie

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire