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L’histoire faite par les vainqueurs… de la coupe du monde ?

Désormais on n’est plus obligé de se cacher, si on ne voit le football qu’à la dernière finale d’une coupe du monde où l’on se trouve en bonne position. D’ailleurs c’est une affaire d’intellectuels.

J’ai vu cela de mes propres yeux. La dame était tellement calée qu’elle comprenait parfaitement cette complexe comptabilité des classements successifs. Elle prenait quand même des notes. Et puis elle fondait pour ce Rooney. Qu’est ce qu’il m’agaçait celui-là en éloignant l’instant décisif (le notre).

La mise en forme est assez remarquable. Il s’agit de planches colorées et animées qui ont un certain degré artistique. Les sportifs ont des tronches « remarquables ». L’hyperréalisme s’accorde bien avec cette mythologie du sport.

Et même si on n’y comprend rien, comme moi, on apprécie la beauté des images et la simplicité des situations. Il y a les bons, il y a les méchants… et il y aurait au milieu Luis Monti, selon ce récit.

D’après ce « docu-témoignage », le pauvre Luis Monti, Argentin de naissance, serait un brinquebalé de l’histoire. Il aurait juste cherché à échapper aux menaces de mort faites par les politiques ; d’où ce « refuge » sous l’aile de Mussolini, avec adoption de la nationalité italienne au pire moment. Si tu gagnes ici tu meurs, si tu perds là on te tue quand même. Vu sous cet angle bien entendu le réflexe du spectateur est l’empathie. C’est un piège, le joueur était largement motivé par les sommes astronomiques données par le führer rital.

Et puis ce serait le clan Mussolini, le grand responsable qui tire les ficelles. Lui, ne serait qu’un pauvre petit rouage de rien du tout. Les arbitres qui ont permis la victoire de l’Italie fasciste seraient bien plus corrompus.

A l’instar du cas Robert Brasillach, on serait tenter de parodier De Gaulle, en insistant sur le fait qu’un footballeur de renommée mondiale a plus de responsabilités qu’un quidam. En particulier lorsqu’il s’engage ostensiblement et de manière tranchée en faveur d’un certain bord. Mais c’est une autre histoire. Brasillach l’a payé de sa vie. On ne va pas pendre cette brute épaisse de Luis Monti, a posteriori.

Le sport de haut niveau absoudrait toutes les fautes, sous des fausses apparences de neutralité ?