Bons Baisers de Russie. Match nihilisme woke contre genres assumés, with Love. 8/10

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Une première partie James Bond, mythe séducteur anti-Woke. Élégance masculine, féminité assumée. Bock-Côté Dandy a été séparée du texte initial pour mettre plus en avant ici le film lui même.

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Retour aux sources.

En ce temps là on allait encore au cinéma. Nos petits voisins qui vivaient chichement avaient cet immense pouvoir sur nous, d’avoir vu ces films avec leurs parents. Les nôtres devaient juger cela trop peu intellectuel. Ils avaient tort d’une certaine manière. Et de toute façon, il faut inscrire ses enfants dans son temps. Rien de plus dommageable que de les élever en vase clos.

Et donc nos camarades nous envoyaient à la figure leurs émerveillements. Sans pensez à mal d’ailleurs. Ils retransmettaient tout simplement des fragments de leur « savoir », de la ” connaissance du monde “. Nous ne pouvions qu’en apprécier les brides.

  • Ah oui, si vous êtes couvert de peinture d’or vos pourriez mourir. Voilà un message essentiel dont il convient de se souvenir. Sait-on jamais, tout peut arriver dans cet univers de rêve.
  • Ah oui un chapeau de nain peut contenir une lame mortelle !
  • Ah oui la DB5 a tel et tel gadget sophistiqué ” indispensable “. Notre voiture familiale, sans doute plus reluisante que la leur, n’avaient pas toutes ces commodités. Voilà qui incite à la modestie.

Petite revanche, nous avions nous réussi à extorquer à notre père, l’achat du modèle réduit de l’Aston-Martin Corgi toute en fer. Ce produit dérivé plutôt bien fait était assez conforme aux dires des nos petits amis. On ne nous avait pas raconté de bobards. A nous à présent de parader.

Bons Baisers de Russie est un des meilleurs James Bond. Indiscutablement. Les jeunes générations actuelles qui ont aimé Dujardin dans les OSS 117, ne manqueront pas d’y trouver une parfaite fidélité dans les stéréotypes. Pour eux, inévitablement cela marche à l’envers, comme si l’opus de 1963 était dérivé du brillant avatar de 2006 (OSS 117). Bien sûr ils ne sont pas idiots et restituent aisément la paternité à qui de droit. C’est un peu comme lorsqu’un cinéphile découvre a posteriori le livre dont est tiré le film qu’ils connaissent bien. Eux comme nous ont tendance à mettre le film au dessus, quitte à contester les passages du bouquin qui ne leur semble pas conforme. Ce privilège accordé au premier amour est humain.

J’ai été long à voir Venise. La vision béatifiée de la cité lacustre, telle qu’elle est exposée dans Bons Baisers de Russie a occupé mon imaginaire pendant toutes ces décennies. La Venise que j’ai découvert en visitant était toute autre, on pourrait dire à taille plus humaine. Istanbul m’a fait le même effet. Pour d’autres villes fétiches, ce sont les images dans Tintin qui me sont revenues.

Une première partie James Bond, mythe séducteur anti-Woke. Élégance masculine, féminité assumée. Bock-Côté Dandy a été séparée du texte initial pour mettre plus en avant ici le film lui même.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bons_Baisers_de_Russie_(film)

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