Daylight (1996) 4/10 Le Tunnel de l’enfer, Pauvre Stallone !

Temps de lecture : 2 minutes

Ce qu’il y a d’embêtant avec les films catastrophes, c’est qu’en général l’apocalypse ne dure que quelques instants. Et donc, il faut trouver de quoi broder pendant les 90 minutes restantes.

De plus, bien entendu, on ne peut pas empêcher la catastrophe… sinon il n’y a pas de film. Et donc l’intrigue proprement dite, se concentre quasi exclusivement sur l’après.

Le préambule ne sert qu’à préparer les esprits et exposer les personnages.

C’est pourquoi d’emblée, on va s’attarder sur certains individus. Ceux qui seront forcément présents dans la deuxième partie. Si le cataclysme engendre 99 % de victimes, il épargnera pourtant 99 % de ceux que l’on a désigné au début. Et sur ces rescapés, une bonne partie atteindra l’Happy End.

On épargnera en particulier les héros et compagnons les plus volontaires. Ceux qui ont cru à leur étoile, ceux qui ont montré leurs bons côtés, ceux qui ont accepté la soumission au premier de cordée. A l’inverse, les mécréants, les plus retords, seront châtiés tout au long du film. Ils endureront tous les supplices, histoire de faire monter la sauce et de varier les plaisirs.

La justice immanente se cache toujours quelque part, derrière l’équation bizarre et immuable du genre.

Ça en fait des présupposés !

Autre règle de ce type de scénario :

Passé le feu d’artifice, pour que le spectateur ne s’ennuie pas, il faut des situations post apocalyptiques, de plus en plus époustouflantes. Il ne faut surtout jamais, laisser le temps au spectateur de penser. On assiste donc à un crescendo d’impossibilités de plus en plus criantes. Ce sont autant d’insultes à la raison. Mais notre cerveau reptilien ainsi mis à nu, n’est pas supposé s’en rendre compte. Pourvu que cela bouge et que cela vous remue les tripes. Le grand 8 fait le même effet.

Le héros est chahuté par les éléments, au-delà des limites humaines. Il fait face à ceux qui doutent (à l’écran et devant l’écran). Mais lui, le Guide, c’est un homme de foi et d’instinct. Ce Moïse guidant son peuple, montre une détermination sans faille. Boosté par « la haut », il a les capacités d’endurance d’un Titan. Il est moralement irréprochable. Il connaît les tables de la loi sur le bout des doigts.

On sent surtout qu’il a lu le scénario. Il n’est pas inquiet, car il connaît la fin du film et le montant de son cachet.

Et là, c’est le très habituel Sylvester Stallone qui cachetonne. Ce qui enlève l’ombre d’un petit espoir qu’on échappe aux conventions du genre. Il courre et sautille en permanence. Il tente d’occuper tout l’espace, l’histoire qu’on ne pense pas trop à sa caricature. C’est raté !

L’explosion d’un tunnel d’accès à Manhattan, avec son Disneyland d’effets spéciaux, respecte tous les phases d’un rituel rigide. C’est pourquoi cette grand-messe est célébrée par les aficionados. Et c’est pourquoi, elle semble ennuyeuse et énervante pour les autres.

Un navet survitaminé certes, mais un navet tout de même.

Il n’y a pas grand-chose d’autre à en dire.

Ah si ! Pauvre Stallone, un des rares films où il est bon c’est quand il joue un imbécile. Copland.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Daylight_(film,_1996)

Sylvester Stallone
Amy Brenneman
Stan Shaw
Jay O. Sanders

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