Dracula. Mauvais film Coppola. Stoker, Murnau, Mel Brooks, Polanski. 2/10

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Le Dracula de Coppola fait un gros prout sur les écrans en 1992. Le cinéma est tout éclaboussé. Tant de brun malodorant, cela laisse des traces.

Dans cette énième version, ce n’est pas tant une lecture de Bram Stoker, comme c’est dit ici où là, qu’une copie maladroite de Nosferatu le vampire de Murnau – confer par exemple le carrosse voilé. Copie conforme.

Ce second look n’améliore pas le score : Dracula. Film Coppola – Avis. Résumé (1992) 2/10

C’est très emprunté, dans tous les sens du terme, et presque risible par moment. Mais d’un rire libérateur par moquerie des spectateurs, envers le réalisateur ignare. Les quelques bons acteurs qui ont été réquisitionnés n’y changent pas grand-chose. Au contraire, ils élargissent les défauts de la structure, par contraste.

Pas une particule d’intelligence dans ce scénario et cette réalisation.

Coppola est un rustaud, un charlot. Il dégrade tout ce qu’il touche. Il ne comprend rien à rien. Mon dieu, il ne doit surtout pas s’intéresser à la culture.

Au nom de l’autodéfense culturelle, on ne devrait pas laisser de tels goujats s’emparer de nos mythes.

Avec ce « Tableau de Jésus » en arrière plan, qui est une imitation de l’autoportrait christique de Dürer, il tente de nous faire le faire passer pour un ancêtre de Dracula. C’est tout bonnement ridicule. Comme bon nombre d’Américains, il voit l’histoire et la culture de manière disneyisée.

Il rajoute du sexe racoleur et vendeur. Mais cela ne marche pas avec la femme-enfant Winona Ryder. Plutôt une victorienne coincée, machouilleuse de chewing-gum.

Son comte Vlad Dracula revitalisé est très mal joué par Gary Oldman. Il apparaît d’abord en Dark Vador, habillé de plastique. Il en fait par la suite un clown poudré à perruque, de manière très inconsistants. Ce sont les ricanements classiques sur la prétention de la classe noble. Un certain conformisme de cinéma américain qui privilégie l’approche populiste à la John Wayne à l’élitisme même justifié. Une approche de ruffians qui n’ont aucune idée de l’histoire. Aux USA d’ailleurs il n’y a aucune vision avant ce qui se passe en 1492.

On a compris, Coppola tente de faire le buzz en rapprochant Vlad le sanguinaire légendaire et réel, du Dracula de la fiction de Stoker, qui n’a rien à voir. Du coup il brode un truc ultra sanglant, bruyant, expressionniste et qui est très mal mis en scène, avec Winona Ryder comme liant à travers les siècles. C’est du pipeau bien inutile.

Son Renfield, il l’a très banalement copié sur Dracula, mort et heureux de l’être de Mel Brooks, en bousillant au passage tous les effets comiques. Dommage pour Tom Waits. Tout est grossier dans ce film.

L’oie blanche et noire Winona Ryder est chargée de montrer ses charmes pour nous égayer comme une fille de saloon.

Keanu Reeves est assez insignifiant en soi et je ne comprends pas l’engouement qu’il suscite souvent. C’est le messager qui va devoir défendre sa belle Winona. Laquelle intéresse Dracula depuis des siècles.

Anthony Hopkins est surtout le narrateur et donc il n’est pas audible en VO. Il fait aussi un Van Helsing.

Coppola passe deux heures à nous emm… Pourtant ce copieur sans vergogne perd son temps et le notre. Il nous prive de la scène de l’auberge avec ses occupants de type Shtetl, qui est un épisode délicieux du Bal des vampires de Roman Polanski. Qu’il soit maudit pour cela. Où est passé l’ail et la balle en or ?

Et pourtant ce genre de film d’action faisandé plaît. Ce barnum fut un grand succès commercial, raflant plus de 5 fois la mise. Du coup les critiques sont ambiguës ou flatteuses. Quelle servilité chez ces professionnels.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dracula_(film,_1992)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Bal_des_vampires

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dracula,_mort_et_heureux_de_l%27%C3%AAtre

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nosferatu_le_vampire

https://fr.wikipedia.org/wiki/Abraham_Van_Helsing

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