El Perdido. Avis. Vache-movie pervers. Kirk Douglas incestueux se paye Rock Hudson. 5/10

Temps de lecture : 3 minutes

El Perdido a tout pour déplaire. C’est du mélo de pacotille. On cherche encore un brin d’intelligence dans ce trop long-long-métrage (112 minutes).

En 1961, après avoir fait un état des lieux, le goût du public les westerns se calme drastiquement. Il y a tant de navets bâtis sur à peu près le même scénario, que plus grand monde de sensé ne s’y intéresse.

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Et ici le tocsin, vient des interventions musicales de ces sortes de Mariachis d’opérette, qui sont éminemment ringardes. On se croirait en compagnie de Bob Saint-Clar dans Le-magnifique (belmondo-bisset) avec l’hymne insupportable du Mexican Paradise de Claude Bolling (Cucurucucu Paloooomaaaaaaaaa !).

Ce film est en effet complètement Perdido (on pourrait dire paumé). Seul un saut quantique aurait pu le sauver.

La mise en avant de Rock Hudson, Joseph Cotten et de Kirk Douglas ne suffit pas à ressusciter le bébé. Au contraire ce gaspillage de talent l’enfonce davantage.

Kirk Douglas en fait des tonnes et cela ne convainc personne. Et dire qu’il sort à peine de spartacus-(kubrick) et des Sentiers de la gloire de Kubrick également. Il passe donc du sommet au creux manifeste.

Rock Hudson n’a pas encore fait son coming-out, et rétrospectivement certains pourraient être surpris de le voir jouer au shérif gros macho.

En général, les analyses de Wikipedia sont relativement neutres et c’est bien comme cela. Mais pour El Perdido, le ou les auteurs font dans un lyrisme béat qui pose question : « Ce vrai-faux western est profond et poétique »… « L’aspect artistique est remarquable »…

En ce qui me concerne, j’y vois la daube habituel d’un vache-movie qui nous trimbale dans les grands espaces et qui met en scène les sempiternels conflits moraux des westerns. Le bien, le mal, les outrages, la violence, la vengeance, les rixes, la quête des femelles et l’amour sans partage, le héros solitaire au soleil couchant… Rien de nouveau à l’est et à l’ouest du Pécos.

  • La « proie » est incarnée par la « vieille » Dorothy Malone. Mais qu’est-ce qu’il lui trouve à cette « Belle » américaine ultra-mandibulaire, qui semble prête à les dévorer ? Elle a une filmographie longue comme plusieurs bras mis bout à bout.
  • Mais par un sursaut a priori bénéfique Douglas se rabat sur sa fille, la belle et jeune Carol Lynley / Missy (19 ans)

Que pouvions nous attendre de plus du réalisateur Robert Aldrich, de Bronco Apache, de Vera Cruz et des Douze Salopards ? Des « westerns revisités », tu parles ! Il fait joujou avec l’Eastmancolor et c’est à peu près tout.

Pour le scénariste ou écrivain Dalton Trumbo c’est une autre histoire. Il a été à l’origine des films parfois manichéens comme cet affreux always (pire-film-spielberg), mais il a commis aussi des œuvres au souffle certain, comme Exodus et Spartacus. Et il est relativement intouchable en tant que rebelle lors des auditions du Comité des activités anti-américaines.

La chute finale est capillotractée. Missy est en fait la fille Douglas et leur amour incestueux ne peut pas continuer… d’où l’issue fatale qui pourrait bien être un suicide (je n’ai rien dit)

https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Perdido

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Aldrich

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dalton_Trumbo

https://en.wikipedia.org/wiki/Dorothy_Malone

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kirk_Douglas

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