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Qui ne connaît pas Le Schpountz ce film de 1938 ? Cette comédie remarquable nous montre Fernandel en tant qu’aspirant acteur, que personne ne prend au sérieux au début et qui finit par percer au-delà de toutes espérances.

Toutes proportions gardées, c’est un peu cette trame là, que met en avant Mankiewicz, mais sans qu’on retrouve le comique ravageur et le talent de Marcel Pagnol.

Ici c’est plutôt du pathos, de la cruauté, mais aussi de la moraline et de la romance. A ceci se mêle de l’humour anglais méprisant et assez restreint. On prenait alors ces ricanements pour de l’élégance aristocratique.

Avec ce Dallas avant l’heure, on est bien loin du compte.

All About Eve de 1950, est une bagarre entre comédiennes arrivistes, avec de nombreux rebondissements, façon “je ne suis pas celle que vous croyez”.

Bette Davis 42 ans, est la star qui ne peut plus jouer les jeunes séductrices et qui sait qu’elle doit défendre mordicus sa position. Un rôle crédible. Même si c’est la classique ficelle de la star mal maquillée qui est supposée se mettre en danger… et qui devrait forcément récolter un Oscar pour cela. C’est raté !

Anne Baxter figure l’Eve éponyme. Elle avance a pas feutrés et en minaudant. Elle est supposée convaincre tout le monde ainsi, puisqu’elle est instantanément adoptée par le milieu. La louve déguisée en agneau est dans la bergerie. Que cette approche initiale femme-enfant a mal vieilli !

Elle est protégée par Celeste Holm qui en profite pour donner des coups indirects à Bette Davis.

George Sanders la joue ultra-gentleman, comme à son habitude. En tant que critique, il voit les choses de très haut. Le coq laisse les poules s’écharper. Mais il intervient quand même quand il se rend compte de l’hypocrisie de « l’innocente » Anne Baxter.

D’autres personnages gravitent là autour, dont Marilyn Monroe !

6 Oscars pour ça ? Dont Meilleur scénario, Joseph L. Mankiewicz. Meilleur réalisateur, Joseph L. Mankiewicz. Meilleur film, Darryl F. Zanuck.

Il faut vraiment que le jury vive en vase clos et cherche à s’honorer lui-même en privilégiant un travail pro domo, qui ne parle que de cinéma et d’acteurs. D’ailleurs les comédiens s’attribuent des prix dans le film.