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Le titre exact de l’émission animée par Frédérique Lantieri.

– Faites entrer l’accusé – Tony Meilhon : la mauvaise rencontre de Laëtitia.

Du bon travail comme d’habitude, avec un bon exposé progressif des évènements ; mais sans le pathos vendeur, les redites incessantes ou les faux suspenses, d’autres émissions criminelles.

Frédérique Lantieri est une de ces rares femmes qui ont parfaitement réussi et leur cinquantaine et qui amorcent une belle soixantaine (63 ans aujourd’hui). De quoi donner tort à Yann Moix, à moins que ce soit l’exception qui confirme la règle. D’après mon expérience qui n’a rien de misogyne, c’est plutôt Moix qui a raison.

La jeune et belle Laëtitia Perrais a subi la triple peine.

I) Il est fort possible qu’elle ait été agressée sexuellement par son infect père d’accueil Gilles Patron. Il a indiscutablement violé sa sœur jumelle et quelques autres. Il a été condamné à la prison pour cela. On ne voit pas pourquoi il se serait abstenu juste pour Laëtitia. Cette sous-merde est libre à présent. La petiote est dépressive et suicidaire. Son père biologique a lui-même commis un viol aggravé sur sa femme, la maman de Laetitia et Jessica (ce que l’émission ne nous dit pas – prix à payer pour obtenir son témoignage ici ?).

Lourd background ! De quoi mieux comprendre le sens de la chanson être Né quelque part de Maxime Le Forestier (*).

II) Le 18 janvier 2011, elle s’embarque naïvement dans une sale histoire. Elle fait confiance à l’infâme Tony Meilhon, un « fou » multirécidiviste. Il la kidnappe et la viole. En tout cas c’est ce qu’elle dit dans un ultime SMS.

Bizarrement, alors qu’en plus on retrouve des éléments du sperme de l’assassin dans sa bouche, le tribunal ne retiendra pas le viol dans cette affaire. C’est une sorte de paresse judiciaire dûe au fait que de toute façon le coupable aura quand même perpette.

III) Et pour finir, il la poursuit alors qu’elle est sur son scooter et la percute intentionnellement. Il la tue et la dépèce. Il tente de maquiller cela en banal accident puis tentative de dissimulation en raison de son passé.

Cette ordure se fera pincer en raison d’une multitude d’indices. Mais il se taira obstinément sur les lieux où l’on pourrait retrouver la pauvre petite. Il est même fier de mener les enquêteurs en bateau. La police grâce à un beau travail de réflexion et d’investigation, parviendra à récupérer la tête et les membres, puis le tronc. C’est affreux.

Meilhon est un sadique qui ne pense qu’à sa petite personne. Il est hautain et fortement déplaisant au procès. Les spécialistes diront qu’il jouit de sa toute puissance et qu’il tente de manipuler tout le monde avec cela. Même sa mère en a un peur profonde. En appel il la jouera façon repenti converti à un paisible Islam. Mais cela ne trompera personne.

Son cas est aussi un gros problème de suivi juridique. Tony Meilhon était en prison pendant onze ans, pour viol et vol à main armée ! Plusieurs rapports insistaient sur sa dangerosité. Et là il était à nouveau libre comme l’air.

Nicolas Sarkozy s’était mêlé de cette affaire très mobilisatrice, et s’était engagé à revoir la question des “violeurs récidivistes”. Il a voulu des sanctions pour fautes pour les responsables de l’appareil judiciaire qui avaient failli. En voulant surfer sur l’émotion, il a été assez maladroit. Il a eu la main lourde et a vu les magistrats se dresser contre lui ; accusant à leur tour le manque de moyen que l’état leur accordait.

Il a accueilli chaleureusement le « violeur récidiviste » Gilles Patron à l’Elysée. Errare humanum est.

(*) On choisit pas ses parents,

on choisit pas sa famille

On choisit pas non plus

les trottoirs de Manille

De Paris ou d’Alger

Pour apprendre à marcher

Être né quelque part

Pour celui qui est né

c’est toujours un hasard

… Maxime Le Forestier

A éviter absolument ! Le baratin du net marchand qui n’a rien à dire. Des paroles de robot. Une petite annonce… et rien derrière.

« Laëtitia Perrais a dix-huit ans lorsqu´elle croise la route de Tony Meilhon, un homme violent, alcoolique et drogué, libéré après 11 ans de prison. »