Meilleur ou pire opéra Wagner – Levine. Tristan et Isolde, Yseult, Iseult. Iseut. 5/10

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Tristan et Iseult de Wagner par le chef d’orchestre Levine et son « troupeau » de ruminants mugissants, c’est quelque chose.

Wagner est plus mytho que mythologue. Que c’est verbeux, que c’est pénible ! Qu’ils se taisent donc !

Passé le magnifique prélude, je suis vraiment consterné. C’est long, alambiqué, outré, moyenâgeux dans le mauvais sens du terme. L’histoire de ce qui s’apparente à un ténébreux blockbuster hollywoodien, est vraiment tarabiscotée et concombre. C’est truffé d’un symbolisme clinquant et arbitraire, à faire pâlir le Rite écossais ancien et accepté, même mâtiné des loufoqueries du Seigneur des anneaux. M’étonne pas que quelques boutonneux voient cela comme une indispensable quête et qu’ils se rendent à Bayreuth en rampant sur leurs genoux.

Même ce brave Friedrich Nietzsche, a été envoûté par de qu’il pensait être la « volupté de l’enfer » ( Ecce Homo ). Comme quoi, même le Surhomme n’est pas parfait.

Et puis de voir cette grosse Katarina Dalayman incarner ce qu’on est en droit d’attendre d’une Isolde, c’est au-dessus de mes moyens. Je sais, c’est physique. Mais même si elle avait la plus belle voix du monde, je ne pourrais passer outre. Elle ne me fait pas rêver ; pire elle me fait cauchemarder. En plus, elle a sans doute été opérée, puisqu’elle est passée de soprano à mezzo-soprano. A quand des rôles de baryton ?

Je sais, je suis affreusement injuste et méchant. Mais quand on me cherche, on me trouve. Coincée avec elle dans mon sauna, il fallait que je me révolte !

Je n’ai pas grand-chose à dire sur les autres, que ce soit Raymond Hughes, René Pape, Jane Eaglen, Ben Heppner, James Courtney…

Je reste donc au prélude, la seule partie de musique prenante qui sous-tend Melancholia (film, 2011) de Lars von Trier et puis basta. Comme quoi on peut tout dire en 15 minutes, ce qui rend les 4h15 qui restent bien inutiles.

Wagner n’a qu’à ranger tout son attirail fait de bric et de broc, dans les armoires des châteaux de Bavière où tout est toc et n’impressionne que le profane. D’ailleurs l’œuvre fut créée grâce aux subsides de Louis II de Bavière.

À moins d’être dévot ou profondément masochiste, je ne vous recommande pas de vous perdre dans ces méandres.

Les puristes vont être offusqués de mon manque de ténacité, et de ce qu’ils vont prendre pour de la mauvaise foi ou de l’imbécilité, mais je ne suis pas un wagnérophile obstiné. Je n’ai pas à lui montrer une dévotion superstitieuse. J’ai parfaitement le droit de respirer au-delà de « ça », sans me faire taper sur les doigts. Je reste sur ma position : à part quelques tubes Wagner, que sont généralement les « résumés » au départ de ses œuvres, il n’y a pas grand-chose à sauver.

Je suis passé une fois de plus à côté, mais cette fois, je ne m’en excuserai pas.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tristan_und_Isolde

https://fr.wikipedia.org/wiki/Melancholia_(film,_2011)

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