Film. Ma chère et tendre. Agostina Belli, Cara sposa. Harceler sa femme pour la reconquérir. Délire, années de plomb. 3/10

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Ma chère et tendre (1977) – Ne pas confondre avec les enseignes de boucherie qui jouent sur « ma chair est tendre »

Le réalisateur scénariste Pasquale Festa Campanile aime jouer avec les actrices, ici avec Agostina Belli, comme dans sa vie privée. Maria Grazia SpinaCatherine Spaak et Lilli Carati font partie de son tableau de chasse.

Johnny Dorelli est un comédien sympathique. Doit-on pour autant lui pardonner de se compromettre dans tant d’insignifiance ?

En 1977, un voleur souriant et qui a décidé de ne jamais travailler, pouvait passer pour un héros. L’air du temps ? On était en plein dans les Années de plomb et un petit escroc paraissait un ange, pendant cette période de radicalisation des mouvements d’extrême gauche et d’extrême droite, et de terrorisme.

Disons le très clairement, ce film est navrant. Le scénario se résume en la reconquête de sa femme par un mari obstiné, tout juste libéré de prison. La belle a refait sa vie avec un gars bien : Mario Pilar. Ce serait une faute !

La beauté d’Agostina Belli est ambiguë, puisque même à 30 ans, on décèle déjà sa future mémérisation. Avec ses jolis yeux bleus, elle est encore une jeune femme séduisante. Mais elle porte en elle, de devenir une grosse, pas forcément sympathique. A décharge (le bon mot ?), elle a joué le personnage féminin central, dans l’excellent Dino RisiParfum de femme.

Socialement, son mari, l’ex taulard Dorelli, a tout pour déplaire. En plus, maritalement, il est assez violent, vulgaire et provocateur. Il est même totalement infidèle. Vous comprenez, avec 5 ans de tempérance…

Il vole tout le monde et surtout les riches selon la doxa d’extrême gauche d’alors. Mais comme ce Zoro a une bonne bouille, cela devrait nous enchanter ! C’est vite oublier que c’est le minimum, si on veut réussir dans l’escroquerie. Il n’y a qu’au cinéma que les escrocs montrent une sinistre figure. Tout juste s’il ne passe pas pour un valeureux justicier.

Et bien entendu c’est un excellent père, puisqu’il incite son fils à faire l’école buissonnière et qu’il lui offre des jouets volés.

Le teasing nauséabond consiste à démontrer qu’en harcelant une femme, on finit par arriver à ses fins. Il va même la kidnapper.

Tant pis pour le brave Pilar, le remplaçant.

Près de deux heures pour ça !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parfum_de_femme_(film)

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Cara_sposa

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