Glass Onion. Avis film. Geek, influenceurs, argent facile et ennui. 4/10

Temps de lecture : 4 minutes

SVP pincez-moi ! En 2022, avec une distribution pareille, des moyens colossaux, on est encore capable de se planter aussi lamentablement ? Je n’en crois ni mes yeux, ni mes oreilles.

Rian Johnson est quadruplement coupable. Déjà comme scénariste, comme réalisateur et parce qu’il est capable de cousinage avec Nathan Johnson à la musique. Et enfin parce que c’est une suite et donc qu’il a été incapable de renoncer.

Les ficelles sont tellement grosses qu’elles cachent la forêt (on dit ça?) – Un monceau de stupidités conformistes et puantes. Une sous-mer*** qui a pourtant été épargnée par la critique servile et/ou vendue.

Le film glass onion est typique de la nouvelle hypocrisie d’Hollywood qui consiste à faire croire que l’on est dans un film branché et que si l’on ne comprend rien, c’est nous les co***. Ah ce ton, ah ce nouveau snobisme ! C’est emprunté à la fascination/répulsion qu’ont les Amerloques pour les Anglais.

L’objectif en terme de ciblage, est tout aussi ambivalent. Il faut d’un côté que le spectateur se sentent au dessus de ces nouveaux riches des nouvelles technologies ; mais que secrètement ils bavent pour ces gadgets, ces yachts, ces maisons dites « de rêve ».

À la fois geek dans sa présentation et aristocratiquement hautain. Cela pue l’argent facile. Pas l’argent virtuel à l’intérieur du film, mais le fric des producteurs et des acteurs sans scrupule. Un film alimentaire bourratif.

Daniel Craig est lamentable. Tout le monde vous le dira, il en fait des tonnes. Et ce pseudo Hercule Poirot, nous fait de la déduction au kilomètres. Cela va si vite qu’on n’est pas en mesure de vérifier quoi que ce soit. Cela s’appelle de l’esbroufe. M’étonne pas que cet Anglais est eu la bassesse de se faire naturalisé Américain. Pouah !

Le frêle Edward Norton joue ce geek ploutocrate, forcément « excentrique », et possesseur d’une île à lui tout seul. Des clichés d’une bêtise hallucinante. Je pensais que l’acteur valait mieux que cela.

Ces deux là jouent le « big game ». L’un tricote et l’autre détricote. Mais c’est de l’intrigue emberlificotée et stérile, qui ne marche que sur le papier.

Tout le monde déteste mais qui aura sa peau. Parmi ces Dix Petits Nègres, il y a la belle Janelle Monáe qui le hait encore plus que les autres.

  • Les nègres en question sont ceux d’Agatha Christie. De grâce, ni voyez pas une allusion raciste. Pitié soyez moins bête qu’un woke de base.

Kate Hudson est une comédienne confirmée. Ici elle joue bien l’influenceuse emmerdante à souhait. Kathryn Hahn en est une autre. Célèbre jadis et bien rabougrie ici.

Le mastoc David Bautista fait ce qu’il peut. Il trimbale surtout son look d’éléphant peinturluré.

Il y a d’autres ex célébrités sur le retour comme Ethan Hawke ou Hugh Grant. Dommage pour l’un est l’autre de ne faire que du remplissage.

***

C’est la révolution des finettes, dallas univers implacables dans les Cyclades. Les ultras immenses riches du nouveau monde (celui de la technologie) sont supposés se la jouer gamin, sur ton immature. Et on devrait les associer au garage dans lequel ils auraient fait leur découverte. Ils feignent la simplicité et la décontraction.

Mais ça c’est ce qu’on nous donne à croire de film en film. Qu’en sait t’on réellement ? En regardant les ex-jeunes qui ont réussi, on voit facilement qu’ils ont des personnalités bien différentes,que ce ne sont pas tous des Asperger asociaux et qui ne s’amusent pas à ces bêtises là.

Le film se contente de manipuler des codes et des pseudo-énigmes, devant lesquels on devrait se pâmer. Il devient vite ennuyeux.

On a vite compris la démarche et l’esprit. Cela voudrais nous éblouir par tant d’intelligence supra normale, alors qu’en réalité ce scénario inutilement torturé se transforme en un plat de spaghetti immangeable. Un long métrage dépourvu de toute subtilité et qui se contente une fois de plus de nous présenter des vieilles vedettes fanées.

Ce n’est pas de la vaine dévotion devant ses nouveaux puissants, dont on nous parle, non. C’est l’affirmation que les créateurs de ce film sont tous merveilleux puisqu’ils utilisent ces nouveaux codes. En fait ces zozos nous présentent un miroir de eux-même et voudraient qu’on se prosterne devant eux. Alez vous faire voir !

On essaie de mettre le film en sustentation en agitant ces has-been, en prétendant avoir de bonnes idées et en s’applaudissant soi-même. Mais la supercherie est vite découverte.

Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés : on brûle La Joconde et c’est surtout l’intelligence qu’on assassine. Deux heures vingt d’ennui profond.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Glass_Onion_:_Une_histoire_%C3%A0_couteaux_tir%C3%A9s

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dix_Petits_N%C3%A8gres

https://fr.wikipedia.org/wiki/Glass_Onion_:Une_histoire%C3%A0_couteaux_tir%C3%A9s

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire