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La grande histoire des armes est une série d’émissions, elles-mêmes composées de plusieurs sections plus ou moins jointives. Ce qui nous fait une belle accumulation de mini-épisodes denses et significatifs.

Nos habiles concepteurs germains et britanniques, ne versent pas dans les seuls jugements fats, anachroniques et auto-valorisants. Ils mouillent leur chemise, déploient de la bonne 3D, refabriquent des armes… et dépensent sans doute un « fric de dingue », mais surtout agitent la matière grise.

Chaque élément constitutif est expliqué, ce qui occasionne des multiples digressions. Mais on peut quand même suivre.

Cet exemple à susciter une réflexion générale que vous retrouverez là : Grande histoire des armes. Vulgarisation heureuse. Europe anti-woke. 8/10

Grande histoire des armes. Vulgarisation heureuse. Europe anti-woke. 8/10

On note par exemple :

Le fusil dont le mousquet à charger par la bouche. Celui-ci dégage tellement de fumée qu’il oblige les soldats à avoir des tenues très colorées pour reconnaître les siens. Mais surtout il est lent. Et c’est l’occasion pour ces madrés teutons de nous caser l’Allemand Dreyse, qui vers 1848 permettra de franchir un grand pas dans l’efficacité, avec le chargement par la culasse d’une balle complète avec la charge. Au points que la haute hiérarchie militaire craindra que l’on dépense trop de munitions !

Par principe, l’émission cherche à vérifier par l’expérimentation si effectivement les armes évoquées sont aussi performantes qu’on le dit. Ici il n’y a pas photo. 3 balles tirées dont une atteint la cible, contre 1 balle tirée qui fait choux blanc.

L’épisode « La guerre navale » nous montre un panel historique des avancées notables. Dont le feu grégeois qui aurait assuré 700 ans de paix à Byzance. Là aussi on s’attarde sur un des ingrédients le pétrole/bitume et sa propre histoire. Mais on démontre aussi que la portée est faible y compris avec la pompe à siphon. Pas plus de 10 mètres.

Le même principe expérimental fait que nos chercheurs méticuleux fabriquent un authentique canon pour une partie de l’émission. Imaginez la dépense ! Le boulet classique ne fera qu’un trou de son diamètre dans la coque d’un navire. Ce qui relativise son efficacité. Par contre le boulet chaîné sera plus redoutable.

On nous explique la torpille. Et là encore on comprend l’inefficacité relative de l’engin avant la stabilisation de la trajectoire par gyroscope. Et dans une prospective à portée de canon, on nous explique la supercavitation.

La chausse-trape est « géniale » dans la mesure où elle bloque une cavalerie jugée alors imparable et qu’elle est très facile à fabriquer. On la connaît depuis l’Antiquité sous l’appellation tribulus. Elle reviendra en force par la suite.

On peut la considérer comme l’ancêtre de la mine antipersonnel.

Et donc on passe au terme « mine ». Il nous vient des mineurs chargés de creuser des galeries sous les fortifications ennemies pour y placer des charges de poudre noire. En dérivant ce concept d’explosion à distance, on arrive aux mines… mine de rien.

D’une manière générale, on se sent bien plus malin après ces explications méthodiques. On acquiert réellement un savoir, quand on est capable de l’expliquer à d’autres à notre tour. Et c’est bien le cas ici.

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Baratin convenu et répété partout sur les sites payants mais quand même en tête d’affiche :

« Les armes sont des instruments de guerre, conçus uniquement pour protéger l’humanité et lui nuire. Mais elles déclenchent également l’innovation et accélèrent le progrès humain. Cette série présente d’une manière qui n’a jamais été vue auparavant, l’évolution de la technologie des armes tout au long de l’histoire du monde. Elle met en lumière leur signification scientifique et historique ainsi que la façon dont elles ont façonné la société moderne. »

Ou bien :

« Les guerres sont de plus en plus sanglantes avec l’évolution des nouvelles technologies, toujours plus puissantes. Une équipe d’experts internationaux expérimentent les armes les plus meurtrières de l’histoire. Remarquable par sa précision et sa puissance, le scorpion utilisait un système de ressort de torsion permettant d’obtenir une grande vitesse d’éjection pour les flèches. Cette arme était particulièrement redoutée par les ennemis de l’Empire romain. Au Moyen Age, les chevaliers des royaumes d’Europe massacre leurs ennemis avec leur longue épée. Conçu en 1860, le fusil Henry permet pour la première fois à des mains entraînées de tirer un coup toutes les deux secondes grâce à son levier. Dans le futur, les robots pourraient bien se battre à la place des soldats de l’infanterie. »