Great Zimbabwe. Enquêtes archéologiques non Woke. Peter Eeckhout. 7/10

Temps de lecture : 3 minutes

C’était en 2017, avant le délire Woke. Avec ces inculters vociférants qui prétendent inféoder l’histoire au service de prétendues réhabilitations minoritaires.

Le titre complet de ce court épisode est : « Enquêtes archéologiques. Grand Zimbabwe. Le passé retrouvé ». Il est réalisé par Agnès Molia, Mikaël Lefrançois.

Il y a de la 3D à bon escient. Et les concepteurs ne la ramènent pas pour autant.

L’archéologue belge, Peter Eeckhout met en place le sujet in situ. Ce scientifique nous plaît. Il est à la fois discret et captivant. Il ne cherche jamais à s’imposer et n’occupe qu’une partie de l’écran, contrairement à tous les m’as-tu-vu du documentaire.

Rapidement, il met de côté la problématique coloniale tenace qui voudrait que les Africains pur jus ne soient pas capables d’entreprendre de telles réalisations cyclopéennes. Et il tempère, montrant bien que les différents édifices datent de périodes très différentes. Il ne faut donc pas tout amalgamer.

Une partie de Grand Zimbabwe est ancienne mais reste d’époque médiévale, pas plus. Là, les murailles sont modestes et uniquement constituées de pierres peu jointives et sans liant. Les plus récentes datent du XVe siècle, ce qui a donné le temps de s’inspirer de bien des sources encore.

Cette cité des Shona fut prospère, car elle était une des dernières étapes du circuit de l’or. Elle est sur la façade ouest de l’Afrique, bien exposée à de multiples influences. Il n’y a pas de mal à dire cela, l’architecture a toujours emprunté ici ou là. Cela n’enlève rien aux brillantes réalisations comme celles-ci. On retrouve des débris de faïence chinoise et persane. Et bien entendu des traces arabes en masse.

La « ville » a entamé un sérieux déclin quand la route de l’or est devenue le fleuve Zambèze lui-même, situé plus au nord.

Ces urbanismes sont soit tournés vers l’intérieur et cachent leur contenu, soit tournés vers l’extérieur et se veulent démonstratives. Le site est en soit fort agréable avec ces immenses rochers aménagés. On a envie d’y habiter et d’y jouer comme des gamins. Mais il y a fort à parier que cela a été fait surtout avec des préoccupations utilitaires.

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Le résumé suivant est repris par tous ces sites commerciaux inintéressants, qui prétendent informer, et qui squattent le ranking Google :

« Les premiers explorateurs de la fin du XIXe siècle ont attribué les ruines monumentales de Great Zimbabwe aux Phéniciens, et non aux Africains. »

« Cette théorie sert alors les intérêts du pouvoir colonial dans ce territoire de l’Empire britannique qu’est la Rhodésie du Sud. Pourtant, des archéologues ne vont pas tarder à contester cette thèse pour établir que le site est l’œuvre des Shona, un peuple autochtone, qui représente aujourd’hui plus de la moitié de la population du Zimbabwe. »

Histoire de chasse :

  • Ces temps là étaient plus permissifs et plus optimistes que maintenant. Et donc il y avait pour les jeunes de mon âge, ce qu’on appelle désormais communément l’amour libre. L’expérimentation était affectueuse et souhaitée autant par l’homme que la femme, en tout cas dans les campus universitaire mais aussi chez toute un faune citadine branchée.
  • Un été, en descendant vers le Maroc, au niveau du massif central, nous avons pris en stop deux sympathiques voyageurs. Cette façon de faire augurait souvent de belles rencontres. Nos nouveaux amis nous ont invité dans leur maison de pierres sèches, sis dans un village plus ou moins déserté sur les contreforts.
  • Il étonnant d’ailleurs de constater que ces masures / buron étaient constituées de pierres posées l’une sur l’autre… comme dans le Grand Zimbabwe !
  • C’est là, que j’ai appris à connaître cette native rhodésienne. Elle différait grandement de ce qu’on peut imaginer de l’Afrique « noire ». Elle était rousse avec des éphélides, sur sa belle peau blanche. Ce qui devait arriver, arriva… et là je ferme les rideaux et je demande vous éloigner, et de de poursuivre le texte comme si de rien n’était.
  • « Que sont-elles devenues ? »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Zimbabwe

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