Haitink, Concertgebouw, Mitsuko Uchida, Mozart 23ème. Bruckner 6ème

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Les deux œuvres dirigées en 2018, par ce Bernard Haitink de 91 ans, sont de grands classiques.

Il y a d’abord le concerto pour piano n°23 en la majeur, dont la musique trotte toujours dans la tête de ceux qui l’ont rencontré un jour. Mitsuko Uchida fait le job avec talent et concentration. Pan sur le bec à ceux qui dédaignent les interprètes asiatiques. Et ce qui ne gâche rien, elle sait s’effacer devant l’œuvre et son compositeur. Bien entendu, en tendant à peine l’oreille, on reconnaît de suite Mozart. Et parmi les nombreux concertos du maître, il y a ce vingt-troisième opus qui se distingue assez facilement.

Pour Anton Bruckner et sa symphonie n° 6 en la majeur, c’est une autre affaire. Ce théologien, dévoué mystiquement à la musique, n’est pas reconnu à sa juste valeur. Alors que je considère ce dévot « chantant », parmi les meilleurs du genre romantique. Le souffle qui l’anime est remarquable. L’amplitude des ses œuvres reste exceptionnelle. Pourquoi lui reprocher son lyrisme « coloratur » et ses passions enthousiastes ? C’est aussi cela la musique. On peut aimer un Bach recueilli, mesuré et ascétique autant qu’un Bruckner joyeux et expansif.

Haitink prendra sa retraite peu de temps après. Il nous a quitté définitivement en 2019, à 92 ans.

https://www.mezzo.tv/fr/Classique/Bernard-Haitink-et-le-Concertgebouw-Mozart-Bruckner-1342

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anton_Bruckner

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