Hollywoodland. Superman Affleck d’une Reeve à l’autre Reeves. Brody. Diane Lane. 5/10

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Hollywoodland est un curieux biopic, bâti comme un film policier. Contrairement à ce qu’on pense le plus souvent Superman n’a pas démarré avec Christopher Reeve mais avec George Reeves. Et même avant.

Et c’est la confusion déjà par les noms en Reeve/Reeves mais aussi parce que l’acteur ici présent Ben Affleck fait beaucoup plus Reeves moderne que le Reeve à l’ancienne qu’il est supposé incarner.

  • Et pour compliquer le tout il y a un autre Reeves en planque ; qui lui aussi a joué Superman ; le dénommé Keanu Reeves. Il n’a rien à voir ici.

Le film brouille tout ” grâce ” à des flashbacks incessants et l’édification des deux histoires parallèles mais distinctes dans le temps. Celle du Superman naissant Ben Affleck qui se termine mal. Et celle du détective interprété par Adrien Brody. Le film n’est pas très bon, et donc il est utile de dire que ces deux acteurs sont de qualité, indépendamment de la daube à laquelle ils participent. De part sa grâce naturelle, Brody nous fait une forme plutôt inhabituelle de ” privé “.

On pourrait même rajouter Bob Hoskins dans cette petite liste.

Les rôles féminins sont très inégaux. Il y a déjà ce conformisme dans la vision qu’on a dans les starlettes et groupies de l’époque. On ne les citera pas.

Mais Diane Lane tient la route dans ce rôle inconfortable de la « vieille » qui se tape un Superman en payant. Elle se charge de propulser la carrière de son amant, grâce à son mari Hoskins qui bien que petit, est au sommet de la MGM. Elle est quand même sincèrement amoureuse.

Le « truc » du film est simple il s’agit d’envoyer Adrien Brody dans les multiples pistes possibles pour se rabattre enfin sur la plus officielle. Avec à chaque fois une mise en scène ad-hoc du coup fatal. Au moins cette moulinette fait passer le temps.

C’est l’occasion d’une nouvelle collision Reeve/Reeves, puisque l’ancien aurait des problèmes de dos qui empirent, ce qui deviendra un paroxysme menant à la chaise roulante pour le plus récent des deux.

Et puis il y a ces lassantes et larmoyantes histoires bis, qui sont « obligées » dans les scénarios hollywoodiens. Les parents séparés, le fils attristé par la mort de son héros et qui ne veut même pas de son télécran… Les amours et les amourettes dans l’instabilité. Les coups et les blessures… en vrai et dans l’amour propre. Les petites combines et les grandes arnaques. Tout le panel des trahisons. La corruption avec pourtant le soin que The Show Must Go On et que vogue le navire ; on ne fait pas de la grande industrie sans casser quelques œufs. On le savait déjà, depuis qu’on nous tambourine la même chanson. Et d’ailleurs la violence « ordinaire » de Brody quand il a un traître entre les mains, est du même tonneau finalement.

  • le télécran ou l’écran magique, nous faisait rêver lorsque nous étions jeunes. C’est un jouet français, mon cher. Il a été conçu en 1959 par André Cassagnes.

Le réalisateur Allen Coulter fait dans le propre avec régulièrement une belle image. Ce qui n’empêche pas le film d’être assez bête et pourtant prétentieux.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Hollywoodland

https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Reeves

https://fr.wikipedia.org/wiki/Et_vogue_le_navire%E2%80%A6

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