Hôtel des Amériques (1981) 5/10 Patrick Dewaere et Catherine Deneuve, chairs tristes hélas !

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Il fut un temps où l’Amérique, cela faisait riche. Ici bien sûr, le nouveau continent, qui est très loin en face de Biarritz, est juste cité là comme cela. Cela participe au non sens.

Téchiné s’est lancé dans une évocation de la précarité d’une relation de couple. Cette union et désunion, au bord de l’eau, finit par ressembler à une bien tristounette amourette de vacances.

On sent bien que le metteur en scène a tout misé sur la confrontation de ces deux monstres de cinéma, que sont Patrick Dewaere et Catherine Deneuve. Ces beaux acteurs ont des caractères bien connus et bien repérables. Et donc, on peut facilement les faire « jouer » ensemble et faire jouer leurs différences.

Le côté actor studio.

Dewaere porte en lui un désir de réalité crue et de vérité toute nue. Et comme il est fondamentalement déconstruit intérieurement, il donne à voir sa totale incertitude. Il semble muré dans une sorte de misanthropie à peine contrariée. Que c’est froid et hostile !

Star dégradée.

Deneuve est une star apparemment solide qui joue ici en mode mineur. Elle nous fait souvent ce coup là. Perdue dans cette lointaine province, blessée par une autre catastrophe amoureuse, elle casse à nouveau son image. Logiquement altière, cette femme momentanément perdue, se force à s’intéresser au premier nomade venu. Cette doctoresse un tantinet paumée dans ce trou, oscille entre relative désespérance et petites satisfactions.

Et bien entendu, rien ne colle vraiment entre eux. On sent qu’ils se forcent. C’est sans doute fait exprès mais cela contribue à rendre l’ensemble bien désagréable.

A réserver aux indécis, aux dépressifs, aux suicidaires.

Je dois avoir un problème avec Téchiné. Aucun des films que j’ai vu jusqu’à présent ne dépasse les 5/10 à mes yeux.

https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_des_Am%C3%A9riques

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