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Le Hussard sur le toit est avant tout un roman de Giono. Lequel déçoit rarement, y compris lorsqu’on tente de mettre une des ses œuvres à l’écran. On se souvient avec émotion de Regain 1937 ou de La Femme du boulanger 1938. Avec dans le désordre : Raimu, Fernandel, Charpin, Ginette Leclerc, Orane Demazis. Ça c’était quelque chose.

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Ce film « grand spectacle » de 1995, d’une inconsistance rare, est navrant. La substantifique moelle s’en est évaporée.

Cet Olivier Martinez dans le rôle titre n’a visiblement pas compris l’œuvre. Son interprétation, consiste à s’agiter dans tous les sens, en prenant des poses de “latin lover”, imbu de sa personne.

Et puis il y a là un ramassis de prétentieux etou de sous-fifres du spectacle. Toujours les mêmes, qui se croient indispensables. Juliette Binoche, Isabelle Carré, François Cluzet, Pierre Arditi… A croire qu’ils se cooptent mutuellement pour envahir nos salles de cinéma. La production française, invendable à l’étranger, vit en vase clos depuis des années. Elle a su se barricader et s’auto-encenser.

Dommage que les acteurs valables suivants, Jean Yanne, Gérard Depardieu et Yolande Moreau, se soient compromis là dedans. Il en va de même pour ce scénariste ultra doué qu’est Jean-Claude Carrière.

Jean-Paul Rappeneau a tout faux. On se lasse vite de ce trop long film (135 minutes!) La quantité n’est pas la qualité. Mais qui ose le dire ?