Irina Palm, Marianne Faithfull, glory hole, pénis elbow (2007) 6/10

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Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un film osé et qu’il fallait oser.

Pour désamorcer la tension, les scénaristes Martin HerronPhilippe BlasbandSam Garbarski ont mis la barre très haut, dans le côté mélo.

Si Marianne Faithfull doit se résoudre à soulager des hommes dans une bar à sexe lugubre, c’est pour une très bonne cause. Il s’agit de réunir vite une grosse somme, pour offrir une dernière chance médicale à son petit fils atteint d’une maladie orpheline.

Tout le monde a déjà été mis à contribution dans l’entourage et dans la bourgade. Et désormais les parents sont lourdement endettés. Les banques ne prennent plus de gants, le robinet est fermé. On est coincé, qu’on se le dise.

La grand-mère intrépide va donc essayer de travailler. A son âge, elle n’a aucune chance d’être embauchée.

Sauf que le tenancier du bar louche, où elle entre sans trop savoir pourquoi, est un bon professionnel. Il reconnaît tout de suite la qualité exceptionnelle de ses mains. Comme la branlette se fait à travers un trou, le glory hole, pas de problème d’âge et d’aspect.

Les clients sont très « satisfaits ». Rapidement elle se fait un nom dans le job, « Irina Palm ». Elle ne redoute pas les cadences infernales, mais aura quand même un tenis pénis elbow. Une tendinite du poignet liée aux saccades masturbatoires.

On sait bien à partir de là qu’elle ne pourra pas cacher son activité à sa famille. Le spectateur n’a qu’à attendre le bon moment.

Son fils Kevin Bishop (le gros lourd de L’Auberge espagnole) finit par découvrir le honteux secret.

Pas si honteux pour la vieille qui est plutôt fière d’être reconnue comme une des meilleures à Londres. On fait littéralement la « queue » pour bénéficier de ses services.

Mais Kevin est lui fou furieux… mais coincé dans le dilemme shakespearien. La vie de son enfant contre la mauvaise réputation.

Il finira bien sûr par accepter l’argent.

La Marianne finira, contre toutes attentes, à séduire son boss Miki Manojlović, et sans doute continuera à assurer le service d’intérêt public. God save the Queen.

Le film de Sam Garbarski n’a pas la « main » légère. Cette fameuse main qui contribue au feel good du spectateur et d’une autre manière au bien être des clients de la vieille.

Evidemment ce qu’il y a d’intéressant, c’est de voir notre Marianne Faithfull transformée en une sorte de Madame pipi du sexe, digne et effrontée à la fois.

Il y aura toujours quelques égarés qui ne voudront voir là dedans qu’un drame social, avec une ligne de pensée anticapitaliste, façon Ken_Loach.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Irina_Palm

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