Iris jaune. Drame radiophonique improbable. Poirot, Suchet, Agatha Christie. 5/10

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Un épisode Hercule Poirot / David Suchet hautement démonstratif de la méthode alambiquée de Mme Christie.

S’il n’en fallait qu’un pour démontrer que Agatha Christie est juste une illusionniste, et non pas un « maître du suspense », on pourrait choisir celui-là.

A noter que pour une fois ce n’est pas un gros roman, mais une petite diffusion radiophonique faisant suite à une nouvelle publiée dans une feuille de choux. D’où peut être autant de faiblesses.

L’intrigue est à double détente.

Poirot a assisté à un premier meurtre en Argentine, alors qu’il était invité à la table de convives, au restaurant. Il n’a pas pu élucider l’affaire car il s’est fait virer rapidement du pays lors d’un coup d’état. Et pourtant sans le moindre élément probant, notre chien truffier a opté pour l’hypothèse criminelle, plutôt que la version officielle du suicide au cyanure. Question de flair, soit.

Quatre années après, les choses se compliquent encore. Il doit se rendre à un repas à Londres, dans une configuration étonnamment la même que jadis, dans un établissement qui a le même nom et le même propriétaire qu’en Amérique du sud. Cela fait déjà beaucoup, pour ce qui est des coïncidences.

Et bien sûr le limier démonte les deux crimes (dont un potentiel), qui en fait sont basés sur le même principe moteur torturé. Le coupable ayant la capacité de changer quasi instantanément de casquette. Ce coupable qui a ourdi un plan machiavélique, ne doit pourtant pas être un gros malin, pour récidiver de la même manière ultra risquée et d’inviter de surcroît Hercule Poirot au lugubre festin.

Ce qui n’arrange rien c’est que le personnage principal joué par David Troughton en fait des tonnes et roule exagérément les yeux.

Vu de loin ce scénario pourrait semblé astucieux mais ça c’est de la théorie. Car en réalité c’est une somme grotesque d’improbabilités.

Mais les Agatha Christie ne sont pas là pour nous faire réfléchir, mais nous donner des coups de poing dans le ventre tout en nous assurant qu’on s’adresse à nos « petites cellules grises ».

Et l’Iris jaune dans tout cela. Elle n’a pas une importance considérable. C’est juste pour faire joli sur une table et nous montrer que cela peut être à la fois un prénom et une fleur. Bof.

https://en.wikipedia.org/wiki/The_Yellow_Iris_(radio_drama)

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