Je suis un Sentimental. Lemmy Caution, autre film. Bon duo, Frankeur, Eddie Constantine. 7/10

Temps de lecture : 3 minutes

Arnaque en forme de tromperie sur la marchandise ?

Avec un tel titre « Je suis un sentimental » et Eddie Constantine en haut de l’affiche, on serait forcément dans un Lemmy Caution comme pour la fameuse Môme vert-de-gris.

Raté, ce n’est pas dans ce cadre là. Mais ce n’est pas un péplum non plus. Eddie Constantine est à présent un journaliste assez indiscipliné, mais qui est guidé par le bien… autant qu’il le peut. Il ne faudrait quand même pas se mettre en danger. Il dérogera à ce principe élémentaire du secourisme, pour les beaux yeux (c’est lui qui le dit) de Bella Darvi, une avocate idéaliste dans le film.

  • Bayla Zygelbaum, est une belle actrice polonaise, que je préfère nettement en brune.
  • Arnaque en forme de tromperie sur la marchandise ? Je mets la belle Darvi Cléopâtre en image principale !

Globalement le scénario de ce thriller a de la tenue. Les faits et les détails sont soignés. On peut croire à cette histoire de meurtre et à l’enquête qui y fait suite. Enquête des policiers, qui se laissent convaincre par les apparences. Enquête de Bella et Eddie, qui flairent l’entourloupe et qui ont des biscuits pour remettre en cause la doxa policière.

De plus il s’agit de sauver la tête d’un innocent… au lourd passé. Le pauvre Olivier Hussenot est un acteur qui a une tête de looser. Ici, il aurait fait de la prison en lieu et place de sa « femme », la victime, Cosetta Greco, ce qui le rendrait encore moins coupable. Mais ceci n’est pas développé.

La belle l’a laissé tomber pour des partis multiples et plus reluisants. Elle est devenue une pute de luxe entretenus par des hommes fortunés. Elle est très satisfaite de sa situation et de son pouvoir. Exit de sa tête, le minable Olivier Hussenot. Et quand il revient, un peu avant la date prévue de sa libération, évidemment il n’est pas content. Il a le malheur d’être sur les lieux juste avant qu’elle ne soit zigouillée. C’est le coupable idéal.

Pour une fois ce ne sont pas les truands qui mènent la danse, mais un petit « milieu » aristocratique.

Aimé Clariond est M. de Villeterre, le grand patron de presse, mais aussi un homme sans scrupule quand il s’agit de protéger son unique descendant Robert Lombard. Lequel est clairement montré dès le début comme étant l’assassin. La Cosetta était sur le point de faire chanter ce balourd trop gâté qui s’était permis de lui donner un bijou de famille d’une valeur inestimable.

Paul Frankeur, rédacteur en chef d’un quotidien à fort tirage, a une réelle affection pour son journaliste protégé Eddie Constantine. Mais il aspire a beaucoup plus. Constantine a aidé Frankeur, un autre amant de Cosetta, à effacer les traces, alors que ce vieux lubrique se trouvait également un peu avant sur les lieux de drame.

Maintenant, il doit choisir entre son ami et sa chute ou cette famille qui possède le journal et qui lui fait miroiter un cadeau extraordinaire pour son silence.

Le film sortirait vraiment du lot, s’il n’y avait pas cette dernière partie trop longue, peu crédible et ennuyeuse où Eddie, qui est en prison préventive, doit absolument s’en échapper pour empêcher que Olivier soit guillotiné.

***

Fuyez les annonces imbéciles du Net qui squattent les bonnes places Google et qui commencent ainsi :

« Pour sauver son rédacteur en chef accusé du meurtre d’Alice Gérard, le journaliste Barney Morgan fait condamner le mari de la victime. »

C’est du pipeau robotisé recopié à l’infini. Et dire qu’il faudrait payer pour accéder à ces pages qui montrent si peu.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_un_sentimental

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